Énergie et environnement

Long format

Pourquoi les États-Unis pourraient-ils souhaiter un avantage des Verts allemands lors des élections fédérales de septembre  ? Dans cette longue étude, Sami Ramdani place les principales coordonnées pour comprendre quelles seront les lignes de confrontation sur le projet Nord Stream 2 au cours des prochains mois.

Plus d’un an après sa présentation par la nouvelle commission von der Leyen, le 11 décembre 2019, la stratégie énergétique et environnementale de l’Union européenne présente un premier bilan encourageant, malgré la pandémie de coronavirus qui fait rage en Europe. Loi climatique européenne, rehaussement des ambitions sur la baisse des gaz à effet de serre en 2030, soutiens financiers… Les institutions européennes peuvent s’enorgueillir d’avoir lancé plusieurs chantiers de première importance, mais surtout d’avoir inscrit la protection du climat dans l’action de relance de l’économie européenne

Dans une économie industrielle à la numérisation croissante, l’infrastructure électrique constitue la cible par excellence, moins connue du grand public mais plus stratégique encore que les réseaux de télécommunications. Les réseaux de transport d’électricité constituent en tous points des infrastructures essentielles à la vie économique et sociale de chaque État au point qu’un black-out (c’est-à-dire une interruption de l’alimentation électrique) engendrerait des coûts socio-économiques extrêmement importants. Ils demeurent consubstantiels à la construction européenne et seront à ce titre des infrastructures-clés dans l’émergence d’une plus grande solidarité énergétique européenne.

Douze milliards d’euros  : c’est la somme que viennent d’annoncer conjointement les principaux bailleurs de fonds internationaux par la voix d’Emmanuel Macron afin de donner un second souffle à la Grande Muraille Verte. Pour rappel, ce projet pharaonique né en 2005 consiste à planter une bande de terre de 8 000 km de long – du Sénégal à Djibouti – et 15 km de large dans le but de freiner le processus de désertification, générer des opportunités économiques dans des régions parmi les plus pauvres du monde et, incidemment, contribuer à séquestrer quelques 250 millions de tonnes d’équivalent CO2. Depuis son lancement, le projet a essuyé de nombreuses critiques, tant sur son ambition que sur ses accomplissements.

Fressoz Locher Histoire du changement climatique

En matière de changement climatique, les sociétés occidentales ne sont pas nées de la dernière pluie. Dès l’époque moderne, le changement climatique a en réalité été pour elles une préoccupation centrale. C’est cette longue histoire des interrogations et des réponses scientifiques et politiques face aux «  révoltes du ciel  » que Jean-Baptiste Fressoz et Fabien Locher se proposent de retracer.

Durant la pandémie de COVID-19, la finance durable poursuit son développement alors que beaucoup défendent une surperformance des fonds ESG par rapport au marché. Cette tendance est soutenue par les émissions de dette durable, et la pandémie a d’ailleurs opéré un changement important dans le mix jusqu’alors dominé par les obligations vertes. En effet de nombreux émetteurs ont eu recours à des obligations sociales ou des «  pandemic bonds  » pour financer les dépenses liées à la situation sanitaire et son impact sur l’économie. Analyse.

Alors que l’adoption du «  Green Deal  » entérine une nouvelle stratégie de croissance pour l’UE, la saisine de la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) le 30 octobre 2020 par la Commission européenne à l’encontre de l’Etat français démontre le rapport ambivalent entre la prise d’engagements et leur réalisation. Ce recours intervient face au constat d’une mauvaise qualité de l’air due à des niveaux élevés de particules fines (PM10). En d’autres termes, la France n’a pas respecté ses engagements pris dans la directive du 21 mai 2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe.

Quelle place occupe la transition écologique dans le plan de relance économique français  ? La transition énergétique apparaît comme un thème transversal dans le plan de 100 milliards d’euros. Pour le gouvernement français, l’écologie est un levier important pour accroître la compétitivité nationale et la capacité d’innovation. Les quatre points principaux du chapitre «  Écologie  » sont  : l’hydrogène vert, le nucléaire, l’aéronautique et l’automobile, la restructuration thermique (premier poste de dépenses du chapitre).

D’après un article publié par la BBC le 30 Octobre, le gouvernement anglais serait prêt à donner son accord pour la construction d’une nouvelle paire de réacteurs EPR sur le site de Sizewell C. Cette annonce arrive une semaine avant la parution d’un article publié par le Financial Times annonçant le possible soutien public pour le développement d’un programme nucléaire de 16 petits réacteurs modulaires, avec un design domestique proposé par l’entreprise Rolls-Royce. A un an de la COP 26, le Royaume-Uni enverrait ainsi des signaux politiques en faveur du nouveau nucléaire, avec des nouvelles perspectives qui pourraient se dessiner aussi en Europe avec une intervention plus importante des États dans le financement des nouveaux projets.