Économie

Long format

Depuis quelques mois, une petite musique se fait entendre dans les milieux d’affaires européens  : le retour de Trump serait bon pour le business.

Pourtant, de la guerre commerciale à la suppression des agences, la présidence de Donald Trump a déjà des implications considérables sur la vie économique. Les mesures prises à Washington toucheront durement les entreprises européennes — et celles-ci auraient tort de négliger l’ampleur de la menace.

Le rapport Draghi, qui semblait annoncer une rupture pour permettre à l’Union de construire son autonomie stratégique, a-t-il été subverti  ?

Face à l’offensive de Donald Trump, il est en passe de devenir l’alibi principal d’un «  tournant libertarien  » alignant l’Europe sur les États-Unis avec un vaste mouvement de dérégulation sociale et environnementale.

Pour Guillaume Duval, nous devons empêcher qu’il soit ainsi détourné de son sens en remettant la question de l’émission d’une dette commune au centre du débat européen.

Les banques centrales doivent-elles s’impliquer dans la lutte contre le changement climatique  ?

Alors qu’un consensus s’est solidifié en Europe, l’élection de Donald Trump a fait voler en éclat cette idée aux États-Unis.

Parmi les opposants au tournant écologique des politiques monétaires, un texte canonique circule. Le discours de l’ancien banquier central allemand Jens Weidmann, prononcé en 2020, est désormais présenté comme une référence.

L’économiste Eric Monnet l’introduit et le discute à la lumière du contexte actuel.

L’IA est la technologie qui offre aujourd’hui la source la plus puissante d’avantages concurrentiels — mais son succès repose sur une ressource très décentralisée en Europe  : les données.

Dans une lecture fouillée et une discussion nourrie du rapport Draghi, Hubert Tardieu et Boris Otto montrent comment le partage des données en matière d’IA pourrait être mis au service de la compétitivité de l’Union.

Trump n’est pas encore entré en fonction — mais une partie du Sénat américain travaille déjà à l’un de ses projets clefs  : acquérir 100 milliards de dollars de bitcoins pour constituer une réserve stratégique sous le contrôle direct du Trésor américain. Hubert de Vauplane dissèque les sous-jacents d’une proposition disruptive qui vise à faire d’un crypto-actif le nouvel étalon pour garantir la colossale dette publique américaine — et préserver l’hégémonie mondiale du dollar.

Pour rattraper le retard qu’elle accuse au niveau mondial, la deuxième Commission von der Leyen est en train d’élaborer un plan fondé sur les recommandations du rapport Draghi. Selon l’économiste Benjamin Bürbaumer, son cadre conceptuel — celui d’une mondialisation qui se déploie depuis Washington — fait une impasse dangereuse  : elle néglige l’ambition chinoise de devenir le cœur de la nouvelle infrastructure mondiale.

À bas bruit, plusieurs pays africains sont en train de monter dans la chaîne de valeur des véhicules électriques.

Terrain de bataille de la rivalité sino-américaine sur les matières critiques, l’Afrique pourrait trouver dans la nouvelle fragmentation mondiale des chaînes d’approvisionnement une opportunité.

Étude de cas depuis la République démocratique du Congo.

Les conséquences de l’inaction climatique transcendent les clivages partisans. Que l’on vote à gauche ou à droite, la dégradation voire la disparition des ressources naturelles dépasse le seul enjeu politique. Afin de garantir la prospérité de l’Europe à long terme, des ressources considérables et une stratégie sont nécessaires – le rapport Draghi en offre une feuille de route.

L’urgence géopolitique est venue heurter les impératifs de la décarbonation.

Pour enclencher la double transition en Europe après l’élection de Trump, il faut pousser un cran plus loin les recommandations du rapport Draghi

Sur l’hydrogène vert, il existe un chemin — ambitieux, mais concret — pour planifier le changement radical.

Pierre-Etienne Franc, CEO d’Hy24, formule sept propositions.