Économie

Long format

Aujourd’hui, les agences de notation Fitch et Moody’s rendent leur appréciation de la trajectoire budgétaire française dans un verdict très attendu.

La dette et le déficit français ont explosé. Mais la France a encore le choix de sa crise  : nationale si elle commence à consolider ses finances publiques, européenne si elle s’y refuse.

Nous publions une perspective de fond signée Shahin Vallée.

Sous Biden, la guerre commerciale a continué par d’autres moyens.

Une inertie s’installe. S’il est réélu, elle se poursuivra. Mais si c’est Trump qui l’emporte en novembre, le tournant protectionniste pourrait considérablement s’accélérer. Jusqu’où l’Union peut-elle tenir  ? Une étude et 5 graphiques clefs pour faire le point.

La pierre angulaire vacille. Après la pandémie, alors que de Gaza à Kiev la guerre s’étend, pour libérer les forces vives de la construction européenne, il faut avoir le courage d’opérer le cœur de l’Europe—le marché unique. Une pièce de doctrine signée Enrico Letta

«  Notre organisation, notre processus décisionnel et notre financement ont été conçus pour le monde d’avant—avant le Covid-19, avant l’Ukraine, avant l’embrasement au Moyen-Orient, avant le retour de la rivalité entre grandes puissances. Or nous avons besoin d’une Union européenne adaptée au monde d’aujourd’hui et de demain. C’est pourquoi je propose un changement radical—car un changement radical est nécessaire.  »

Cette année, au Royaume-Uni, le Labour de Keir Starmer devrait largement remporter les élections. Son shadow cabinet est déjà prêt — il peaufine son programme. En matière économique, la prochaine Chancelière de l’Échiquier, Rachel Reeves, a un plan  : inspirée des Bidenomics, elle souhaite redonner un rôle central à l’État. Mais sa doctrine pourrait rencontrer des limites objectives. Pour la première fois, nous traduisons et commentons intégralement son discours programmatique.

Économie contre diplomatie.

L’Iran s’est construit dans les sanctions. Si ses dirigeants se félicitent aujourd’hui d’avoir créé une économie de résilience sui generis — de l’industrie automobile aux armements — ce modèle occulte un problème de fond  : les Européens ne veulent plus investir. Or sans cet outil clef pour la négociation, les possibilités d’un accord paraissent de plus en plus fragiles.

Nous sommes le 1er avril, et cela fait quarante ans jour pour jour que l’Europe n’est pas technologiquement morte. Pourquoi n’en avons-nous tiré aucune conséquence culturelle  ?

À partir du succès et de la centralité documentée de l’entreprise néerlandaise ASML, au cœur de l’écosystème technologique et économique mondial, Alessandro Aresu appelle à un sursaut.

Un diagnostic profond relie Trump et Biden  : l’hégémonie américaine est menacée. Une nouvelle science de l’État doit structurer ses relations avec le reste du monde, autour d’un axe clef  : la sécurité. Nous publions l’un des textes les plus importants pour comprendre les courants profonds de Washington, signé par l’influent conseiller adjoint à la sécurité nationale, Daleep Singh.

1971. Kissinger va secrètement en Chine pour rouvrir les relations entre Washington et Pékin. Un an plus tard, Richard Nixon fera le voyage.

Alors que les industries américaines tablent sur le marché de la consommation en Chine, ils y trouvent une main-d’œuvre à bas coût. En face, Mao se soucie de sa balance commerciale, avec un objectif  : devenir l’usine du monde. Une symétrie s’installe. Elle structure jusqu’à aujourd’hui la guerre des capitalismes politiques. Dans une étude fouillée à partir du marché du textile, Elizabeth Ingleson fait le récit des origines du «  Made in China  ».