Ediz Topcuoğlu


Le 17 octobre, neuf jours après le début de l’opération «  Source de Paix  », une «  pause  » a été convenue, qui ne peut qu’être qualifiée comme une capitulation américaine complète. Cette «  pause  », à contraster avec un «  cesse feu  », ne représente que dans les faits le temps accordé par le côté turc au YPG pour sortir de la «  zone de sécurité  » de 30 km de profondeur. C’est une victoire qui étonne non-seulement par sa rapidité mais aussi par le fait qu’elle ne semble pas du tout refléter l’équilibre des forces sur le terrain.

Samedi 6 octobre, le président Trump a annoncé s’accorder avec son homologue turc sur le retrait des forces américaines de la zone frontalière turco-syrienne contrôlée par le YPG. Fortement critiqué pour cette décision, Donald Trump a envoyé des messages contradictoires par la suite mais sa position ne semble pas avoir changé. Les Turcs ont maintenant commencé leur intervention, nommée opération «  source de paix  », pour mettre en place un plan longtemps soutenu par Erdoğan  : repousser le YPG en créant une zone de sécurité et y relocaliser les Syriens réfugiés actuellement en Turquie.

John Bercow, président de la Chambre des communes, vient d’annoncer sa démission à compter des élections anticipées ou, au cas où il n’y en aurait pas, avant le 31 octobre, date présumée du Brexit. La démission hors du commun du président de la Chambre signale le début d’une nouvelle phase dans la saga de la crise constitutionnelle en cours au Royaume-Uni.

Huit ans après le « printemps arabe », c’est le moment de dresser un premier bilan de la réception européenne de ce mouvement inédit. Les bouleversements successifs dans le monde arabe, déclenchés par la révolution en Tunisie, ont interrogé l’Europe dans sa capacité à agir dans cet espace stratégique et plus largement à une dimension internationale.