Dans la nuit du 22 au 23 mai, des garde-côtes russes ont discrètement retiré des bouées estoniennes placées pour délimiter la frontière entre les deux pays. Quelques jours auparavant, le ministère de la Défense russe proposait de « réévaluer » ses frontières maritimes dans la Baltique et le golfe de Finlande — avant de se rétracter.
En raison de l’instauration de la loi martiale en Ukraine, aucune élection présidentielle n’a pu être organisée pour renouveler le mandat présidentiel arrivé à expiration ce lundi 20 mai. Si Volodymyr Zelensky conserve la confiance d’une part importante de la population, plusieurs voix marginales ainsi que la propagande russe mettent en avant un déficit de légitimité.
Les États baltes sont confrontés à une tendance contradictoire : de plus en plus centraux sur la scène diplomatique européenne, ils traversent chacun des transformations politiques intenses et inédites.
À quelques semaines de l’élection européenne, comment comprendre la coexistence d’une affirmation géopolitique et d’une fragilité interne ?
Dans ce neuvième épisode de notre nouveau podcast « Décoder 2024 », nous échangeons avec Ainė Ramonaitė, Jānis Ikstens et Piret Ehin.
Depuis plusieurs mois, des fausses vidéos montrant des jeunes femmes russes souhaitant épouser des hommes chinois se répandent sur les réseaux sociaux chinois. Ces contenus générés par l’intelligence artificielle s’inscrivent dans le cadre d’une pratique préexistante visant à vanter les mérites du modèle porté par Pékin.
Vladimir Poutine se rend aujourd’hui à Pékin.
À l’image du président chinois se rendant à Moscou en mars 2023, le président russe a choisi la Chine comme première destination de son nouveau mandat.
L’amitié entre Xi Jinping et Vladimir Poutine est « sans limites », la relation entre les deux États se creuse, avec un infléchissement décisif…
De la pax romana à la pax americana, est-il trop tôt pour parler d’une pax mongolica, une pax sinica ?
Souveraineté. Écologie. Démocratie. Solidarité — pour lancer un nouveau siècle européen, l’Union doit trouver de nouveaux piliers. Une pièce de doctrine signée Raphaël Glucksmann, candidat du Parti socialiste et de Place publique aux élections européennes.
La nomination des membres du nouveau gouvernement de Mikhaïl Michoustine, reconduit dans ses fonctions, a été approuvée lundi et mardi 13 et 14 mai par la Douma d’État. La structure de celui-ci est globalement similaire au précédent et la nomination de l’économiste Belooussov à la tête du ministère de la Défense est pour le moment le plus grand changement.
Transformer la Russie en économie de guerre : comprendre la nomination d’Andreï Belooussov à la tête de la Défense
Profil clefAndreï Belooussov n’est pas un militaire, mais un technocrate. Au ministère de la Défense, son rôle sera de transformer l’économie russe et de dissiper les désaccords entre militaires et industriels afin de garantir la continuité de l’approvisionnement de l’armée. Avec cette nomination, Poutine confirme qu’il compte gagner la guerre dans le temps long.
En Russie, des intellectuels conservateurs non inféodés à Poutine débattent de l’hypothèse d’une Europe « effrontée » qui pourrait rechercher l’alliance avec Moscou. En opposant une « Europe de Popper » à une « Europe de Spengler », ils donnent à voir la controverse qui tiraille les tenants d’une Russie-civilisation contre ceux qui veulent croire à « l’Occident d’après ».
« Lorsque l’été arrive, tous les êtres fleurissent. »
Même en Europe, la visite de Xi en Serbie a pu surprendre. Pourtant, le choix de ce pays isolé sur le continent, avant-poste chinois en Europe au plan économique et militaire, ne doit rien au hasard—le moment de la visite non plus. Pour comprendre l’exercice diplomatique, il faut lire les mots signés par Xi Jinping à cette occasion.