Quinze jours après l’annonce de l’augmentation du prix du métro, la capitale Santiago du Chili a été le théâtre de violentes manifestations réprimées par les forces de l’ordre et qui ont déjà fait sept morts. Après une journée de protestations intenses sur fond d’agitation sociale révélant un problème structurel profond, le président Sebastián Piñera a déclaré dimanche 20 octobre : « Nous sommes en guerre contre un ennemi puissant, implacable, qui ne respecte rien ni personne, et qui est prêt à faire usage de la violence et de la délinquance sans aucune limite ».
Suite à la renonciation du Brésil à accueillir la COP25, le Chili a été élu pour abriter l’événement qui se tiendra du 2 au 13 décembre 2019 dans sa capitale Santiago. L’organisation de la COP25 n’a pas échappé à la critique et aux difficultés, notamment liées à l’infrastructure et au temps dont dispose le pays pour organiser ce conclave mondial qui réunira des représentants de plus de 196 pays. Pourtant, le pays reste attaché à la préservation de l’environnement et au développement des énergies renouvelables : le président Sebastián Piñera vient d’annoncer l’intention du gouvernement de fermer les huit plus anciennes centrales au charbon d’ici 2024. Avant 2040, il ne devrait plus en rester aucune en fonctionnement.
Tensions autour de la “loi antiterroriste” au Chili : du conflit social au conflit juridique ?
AmériquesJeudi 11 avril 2019, le parti conservateur chilien de l’Union Démocrate Indépendante (UDI) a demandé au gouvernement de Sebastián Piñera d’accélérer le débat sur le projet de loi pour réformer la Loi 18.314, dite « loi antiterroriste », introduite sous la dictature de Pinochet contre les insurrections mais utilisé à plusieures reprises contre les peuples autochtones, notamment les Mapuches : une utilisation pour lequel le Chili a été condamné pour la Cour Interaméricaine des droits de l’Homme. Une fiche qui résume les points centraux de cette querelle.
Mercredi 14 novembre, à Temuicuicui, au sud du Chili, un jeune Mapuche a été tué en marge d’une opération des forces spéciales visant à trouver des Mapuches qui auraient été impliqués dans un vol de voitures. Le gouvernement a qualifié la mort d’“incident déroutant”, alors que la presse internationale la considère comme un meurtre. Depuis, des manifestations ont lieu dans le pays en faveur des Mapuche. La tension entre les Mapuches et le gouvernement ne cesse d’augmenter.
Dans l’oblast de Kharkiv, l’armée russe peut-elle franchir l’Oskil ?
La guerre en Ukraine au jour le jourDurant le week-end du 19-20 octobre, les forces russes ont continué à progresser en direction de Kruhlyakivka, dans l’ouest de l’oblast de Kharkiv, et ont désormais atteint la rivière Oskil – coupant ainsi la tête de pont ukrainienne sur la rive est. L’objectif de Moscou de re-capturer la ville de Koupiansk pourrait être mis à mal par la détérioration de la météo et le retour de la boue dans l’Est de l’Ukraine.
Le 8 décembre 1992, un jeune journaliste de 25 ans décroche un entretien avec Augusto Pinochet. Ce sera l’avant-dernière rencontre du Général avec la presse. Trente-deux ans plus tard, Bruno Patino raconte les circonstances de cette confrontation avec « la Bête » — et livre une réflexion sur les mutations de la brutalité en politique.
Un ordinateur pour le socialisme : Allende, le 11 septembre et l’autre révolution numérique
NumériqueQui étaient les « Santiago Boys » ?
Pendant près de deux ans, Evgeny Morozov a enquêté sur un mystérieux groupe d’ingénieurs chargés par Allende de penser un futur numérique désirable. Il nous plonge dans les arcanes d’une rivalité qui mêle la CIA, des cybernéticiens, des designers et le rêve d’une révolution socialiste numérique — jusqu’au coup d’État de Pinochet, le 11 septembre 1973.
Bonnes feuilles du livre Les Santiago Boys (Divergences, 2024).
Venezuela : que va-t-il se passer maintenant ? Une conversation avec Paulina Astroza, Andrés Malamud et Martín Schapiro
PolitiqueIl y a un mois, Nicolás Maduro annonçait sa réélection à la présidence du Venezuela après les élections du 28 juillet, dont les résultats sont contestés par l’opposition.
Dans un régime qui tient en exportant son instabilité, un point de blocage pourrait avoir été atteint. À Caracas, l’avenir se résout désormais à un triangle radical : « soit plus d’autoritarisme, soit une chute — soit une déposition violente. »
Entretien croisé.
Cartographier les réactions internationales aux résultats de l’élection présidentielle au Venezuela
AmériquesLe dimanche 28 juillet, l’élection présidentielle vénézuélienne a opposé Nicolás Maduro à Edmundo González. Dans un contexte tendu, le gouvernement chaviste au pouvoir a annoncé sa réélection — des résultats contestés par l’opposition.
Nous faisons le point sur les réactions internationales au lundi 29 juillet à 19h30.
Le président au pouvoir au Venezuela depuis 2013, Nicolás Maduro, revendique avoir été réélu hier, dimanche 28 juillet, avec 51,2 % des voix — un score contesté par l’opposition. Le déroulé du scrutin ainsi que son issue s’inscrivent dans un processus de consolidation autoritaire qui est en cours depuis plusieurs années.