Près de quatre mois après le « 18O » – désignant le 18 octobre 2019, date de début de la contestation –, le Chili ne parvient toujours pas à retrouver la paix. Ce qui avait commencé comme une manifestation contre l’augmentation du prix du ticket de métro s’est révélé être une crise sociale sans précédents qui s’est étendue à de nombreux secteurs qui rendent le gouvernement et ses institutions fragiles. Les Chiliens n’exigent pas seulement des changements structurels du système politique, social et économique, responsable de l’inégalité croissante qui affecte le pays, mais aussi une nouvelle Constitution. Le dernier rapport d’enquête de la CEP, publié en janvier 2020, a révélé que l’administration du président Sebastián Piñera disposait seulement de 6 % d’approbation, le plus faible pourcentage obtenu par un président depuis le retour à la démocratie.