Résultat pour : poutine


Aujourd’hui, vendredi 16 février, le président ukrainien Volodymyr Zelensky signe des accords bilatéraux de sécurité avec Paris et Berlin, suite à un accord similaire conclu avec Londres en janvier. Alors que l’instabilité du soutien américain paraît de plus en plus inévitable, l’Europe devrait doubler le niveau et le rythme actuels de son assistance en matière d’armement pour garantir à l’Ukraine un soutien constant.

Après presque deux ans de guerre à grande échelle, la ligne de front en Ukraine ne bouge plus. L’affaiblissement du soutien militaire occidental contraint Kiev à la guerre d’attrition — en face, Poutine a mis la Russie en économie de guerre. Comment cette nouvelle donne s’exprime-t-elle sur le front  ? Nous vous proposons une rétrospective en dix cartes revenant sur les principales phases de la guerre depuis février 2022.

Dans la brutalité de la guerre menée à l’Ukraine par la Russie de Poutine, l’effort de reconstruction du pays a déjà commencé. Comment le structurer  ? Comment articuler reconstruction immatérielle et reconstruction matérielle  ? En marge du Sommet Grand Continent, nous avons interrogé l’économiste Jean Pisani-Ferry et la présidente de la BERD, Odile Renaud-Basso.

L’invasion à grande échelle de l’Ukraine a projeté l’Europe dans le réel en la mettant face à ses propres faiblesses  : industrielles, financières, capacitaires. Confrontés à la prégnance de la menace russe et à la perspective d’un repli américain, nous pouvons encore manœuvrer. Pour mettre en place les mesures nécessaires, l’Union doit adopter la logique d’une guerre longue. Une étude et des propositions — signées François Heisbourg.

Sommes-nous déjà perdus  ? Vu d’Europe, un succès de Donald Trump en novembre appuierait la conviction des autocrates que la démocratie libérale occidentale est en phase terminale. Plutôt que d’embrasser cette théorie du déclin, Riccardo Perissich appelle à renforcer l’autonomie et la résilience européenne — quel que soit le vainqueur des élections américaines.

« L’état naturel des choses reste la lutte entre grandes puissances. Dans le monde d’aujourd’hui, la géopolitique revient et la Russie n’a pas oublié sa propre illusion impériale. C’est pourquoi votre guerre a été une prise de conscience pour l’Union européenne. Depuis le 24 février 2022, cette guerre n’est donc pas seulement pour la plupart d’entre nous une question d’assistance militaire et financière, c’est surtout une révolution dans nos mentalités… Maintenant, nous devons également modifier l’ensemble du cadre institutionnel de l’Union européenne pour l’adapter à cette nouvelle réalité géostratégique. L’UE n’est plus là pour faire la paix entre nous, mais pour faire face aux défis qui se présentent à nos frontières. »