La réunion qui s’est tenue le 20 mai 2021 a marqué le début de la présidence tournante du Conseil de l’Arctique par la Russie. Plusieurs éléments laissent penser que le pays entend promouvoir ses intérêts dans la région, tout en jouant la carte du multilatéralisme et de la coopération avec les pays membres.
Pauline Pic
Le ministère français des Armées a publié en septembre 2019 un document de communication « La France et les nouveaux enjeux stratégiques en Arctique » dans lequel Paris envisage l’Arctique comme un territoire de compétition, sujet d’une course à l’appropriation. Cette vision stratégique s’appuie cependant sur un mythe à la vie dure.
Le 15 août dernier le président Donald Trump a émis l’idée, avec son administration, d’acheter le Groenland. Cette idée a pu paraître risible. Quelques jours plus tard, le président Trump ne la considérait plus que comme une simple « transaction immobilière ». Pourtant, cela s’est transformé en mini crise diplomatique : le 21 août, le président annulait sa visite prévue au Danemark début septembre, invoquant le refus de la Première ministre Mette Frederiksen de discuter de ce rachat.
La nouvelle stratégie arctique du ministère de la Défense des États-Unis souligne une montée des incertitudes en Arctique
NordiquesDans sa nouvelle stratégie arctique, le ministère de la défense des États-Unis confirme l’orientation de l’administration Trump dans la région, mettant une fois de plus en avant une « nouvelle ère de compétition stratégique ». En particulier, la stratégie, qui considère l’Arctique dans le contexte global, cible particulièrement la Chine, en ne reconnaissant pas d’autre revendication que celle basée sur la souveraineté territoriale.
Le Canada a déposé sa demande de plateau continental étendu auprès de la commission de l’UNCLOS
Amériques NordiquesEn 2008, les États côtiers de l’océan Arctique se sont engagés à respecter le droit international et la convention des Nations Unies pour le droit de la mer (UNCLOS) pour la définition de leur territoire océanique. Le Canada a déposé le 23 mai son dossier pour un plateau continental étendu.
À l’occasion d’une réunion ministérielle du Conseil de l’Arctique, Mike Pompeo a délivré un discours remarqué, évoquant la « nouvelle ère d’engagement stratégique » dans laquelle serait entrée la région. Le ton est donné pour la suite de son propos qui épingle la Chine, la Russie, mais évoque aussi les passages maritimes… sans évoquer des changements climatiques.
« L’Arctique est ma maison », une conversation avec la Présidente du Parlement sami de Norvège
NordiquesAlors que le Conseil de l’Arctique a connu des remous cette semaine, nous avons rencontré celle qui a été la première femme à présider le Parlement sami de Norvège, Aili Keskitalo. Elle livre ses analyses sur la fonction et le rôle des minorités indigènes dans l’Arctique. Au-delà des forts liens unissant les divers peuples du cercle polaire, de la Russie à l’Alaska, l’exemple sami montre comment les minorités de l’Arctique cristallisent certains blocages de l’Union européenne et de la gouvernance régionale.
Dans un nouveau rapport sur la géopolitique des énergies renouvelables publié vendredi 11 janvier, bénéficiant notamment du support financier du gouvernement norvégien, l’IRENA invite la Norvège à s’orienter de plus en plus vers les énergies renouvelables pour rester un acteur majeur sur la scène énergétique mondiale.