Aili Keskitalo est née en 1968. Politicienne norvégienne samie, elle a été la première femme à présider le Parlement sami de Norvège, d’abord de 2005 à 2007, puis pour la seconde fois depuis 2013. Elle est également représentante de la Norwegian Sami Association (NSR). Dans les rencontres internationales de la délégation norvégienne comme dans le cadre du NSR, elle est très impliquée dans la défense des droits des peuples indigènes.

Le GEG Nordiques l’a rencontrée en janvier 2019 à Tromsø à l’occasion de la conférence Arctic Frontiers. Nous avons eu l’opportunité d’échanger sur sa vision de l’Arctique en tant que samie, sa conception de la place des peuples indigènes dans le gouvernement de l’Arctique et sur le rôle de l’Union européenne. Ensemble, nous avons dessiné une carte reproduite dans cet entretien.

Aili Keskitalo, d’où venez-vous ?

Nous, les Samis, sommes un peuple indigène du Nord de la Scandinavie et du Nord-Ouest de la Russie : nous vivons dans quatre États différents (voir carte infra).

Cependant, il faut savoir que les Samis constituent un peuple assez divers ; nous avons différentes langues samies qui traversent les frontières étatiques. En général, elles vont d’Est en Ouest dans la partie la plus au Sud, et du Nord au Sud dans la partie la plus au Nord.

Pour ma part, je suis de Guovdageainnu1, au centre du comté du Finnmark, assez près de la frontière finlandaise. Ma ville natale se trouve dans la partie Nord de la région samie et je parle le sami nordique (Davvisámegiella), la plus parlée des langues samies.

Comment en êtes vous arrivée à vous engager en politique et à occuper votre fonction de présidente du Parlement sami ?

Nous sommes une minorité au sein de tous les États nationaux dans lesquels nous vivons. Or lorsque vous êtes une minorité, vous ne pouvez rien tenir pour acquis. Vous devez vous impliquer, car vous ne pouvez faire confiance à personne pour faire les choses à votre place. Il vous est impossible de penser que quelqu’un d’autre défendra votre peuple pendant que vous vous concentrez sur votre carrière personnelle ou l’éducation de votre famille. Lorsque vous êtes une minorité, la politique devient personnelle. Vous devez assumer une sorte de responsabilité personnelle quant au futur de votre peuple. Et j’ai intensément senti que si j’accordais réellement de l’importance au futur de notre peuple, je ne pouvais pas laisser la politique à d’autres. Je devais donc m’en charger moi-même, particulièrement en tant que mère et femme dans une communauté samie.

À l’époque où j’ai commencé à m’impliquer en politique, vers le début des années 2000, il n’y avait pas de femmes politiques samies connues, aucun leader féminin. Tout le monde disait que les femmes samies n’avaient pas le temps pour ces choses, qu’elles avaient mieux à faire, qu’elles ne voulaient pas prendre de telles responsabilités. Mais j’étais convaincue que les femmes samies voulaient prendre de telles responsabilités et qu’elles étaient prêtes à cela. J’ai donc décidé de le faire moi-même, pour montrer que l’on peut être une femme samie, un leader politique et également avoir une famille. Cela a été un moteur. Il y a aussi eu le fait que je suis mère de trois filles, que je veux qu’elles soient samies et qu’elles élèvent leurs enfants en tant que samis. Lorsque vous faites partie de la partie majoritaire de la population, vous tenez certaines choses pour acquises, vous tenez pour acquis le fait que la société protégera votre langue et votre culture, que vous n’avez rien de spécial à faire pour les protéger. Mais en tant que minorité ou peuple indigène, vous ne pouvez rien tenir pour acquis. Je savais que si mes enfants devaient grandir en tant que samis, parler la langue samie, protéger les traditions samies, je devais faire quelque chose pour rendre cela possible.

En tant que minorité ou peuple indigène, vous ne pouvez rien tenir pour acquis.

Aili Keskitalo

Je veux poser une base pour que mes enfants grandissent en tant que Samis et élèvent leurs enfants comme des Samis dans l’espoir qu’il y aura des Samis dans le futur, dans 40 ans, dans 50 ans, dans 100 ans. Mais il n’y a aucune certitude. Nous serons peut-être avalés par la culture dominante des pays dans lesquels nous vivons.

Pourriez-vous préciser ce que représente l’Arctique pour vous en tant que samie ?

L’Arctique est ma maison. C’est l’endroit dans lequel ont vécu mes ancêtres, c’est l’endroit dans lequel j’élève mes enfants et c’est également, je l’espère, leur future maison. C’est ce que j’espère : qu’il y aura un avenir pour les Samis dans l’Arctique, en pays Sàpmi, qui est notre terre natale. Je pense qu’il est important que les gens sachent que la partie de l’Arctique dans laquelle vivent les Samis n’est pas une terre de désolation, même dans le Grand Nord. Ce n’est pas une terre désolée recouverte de glace. Nous sommes capables de faire de l’agriculture en Arctique, dans le Nord de la Norvège. Je pense que peu de personnes se rendent compte que, grâce au Gulf Stream, le courant marin chaud venant du Sud de l’Atlantique, le climat des régions samies est bien plus doux qu’il ne l’est dans les autres parties de l’Arctique. Notre partie de l’Arctique est donc bien plus peuplée. Je vis dans le Grand Nord, plus au Nord que les peuples indigènes des autres parties de l’Arctique. Si vous deviez dessiner des cercles sur une carte, vous verriez que le cercle polaire est plutôt au Sud de la région samie mais plutôt au Nord comparé, par exemple, à plusieurs régions inuites. Il est important de savoir cela.

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Lorsque vous pensez à l’Arctique, pensez-vous à la région circumpolaire comme à un tout, ou seulement à votre maison ?

Je suis très au fait du Nord circumpolaire. Depuis plus de 40 ans, les Samis coopèrent avec les peuples inuits du Groenland, du Nord du Canada et d’Alaska — depuis 1972, date de la première réunion rassemblant Samis et Inuits. Mon père, qui était un professionnel de l’éducation, a coopéré avec des universitaires indigènes au Groenland, dans le Yukon, en Alaska, au Nord de Washington et dans de nombreuses parties de l’Arctique. Nous avons donc une coopération en matière de recherche éducative. De plus, grâce à la Coopération de Barents2, nous avons pu entrer en contact non seulement avec les Samis du côté russe mais aussi avec d’autres peuples indigènes de toute la Russie.

En 1984, mon propre grand-père et un groupe de Samis sont allés enseigner l’élevage sami des rennes à des peuples d’Alaska confrontés à des famines. À la fin du XIXème siècle, des centaines de Samis de ma communauté sont partis enseigner l’élevage des rennes aux peuples inuits et au peuple yupik en Alaska. Ils sont partis en bateau du Nord de la Norvège, d’Alta, sur une embarcation nommée Manitoba, et je crois qu’ils sont allés vers New York, vers la côte Est, avant de voyager en train pour traverser les États du Nord et se rendre plus au Nord en Alaska. Mon arrière-grand-père est resté en Alaska plus de 3 ans, à Nome, puis est rentré à la maison, par chance en bonne santé ; il a épousé mon arrière-grand-mère, puis a acheté un peu de terre dans ma ville natale. Il y a donc une longue histoire d’échanges à travers l’Arctique. Au siècle dernier, dans les années 50, il y a également eu des Samis qui enseignaient l’élevage des rennes au Groenland. Les Samis « exportent » donc les techniques d’élevage des rennes à d’autres peuples nordiques depuis déjà deux siècles. On croit que la mondialisation est un phénomène récent en Arctique, mais des échanges existent depuis bien longtemps.

Voyez-vous une contradiction entre le développement économique que la région connaît de nos jours et la protection de l’environnement ?

Oui, beaucoup de contradictions. Nos modes de vie traditionnels sont des modes de vie fondés sur la nature. L’élevage des rennes, la pêche artisanale, la petite agriculture, la chasse et la cueillette, ces modes de vie sont très affectés par les changements climatiques. Mais il ne s’agit pas uniquement de cela : il y a aussi les pressions extérieures, comme les industries d’extraction, les évolutions du pétrole et du gaz, les centrales électriques éoliennes dans les zones d’élevage des rennes. Tous ces types d’évolutions industrielles et de développements d’infrastructures affectent nos modes de vie traditionnels. Certains diront : « Oh, mais vous n’avez qu’à commencer à travailler dans une usine ou quelque chose comme ça. » Et bien sûr, nous, les Samis de Norvège, ne mourrons pas de faim ; théoriquement, nous irons bien, et peut-être obtiendrons-nous des emplois nouveaux. Mais notre culture et notre langue mourront. Nous avons besoin de ce socle de modes de vie traditionnels pour conserver le socle de notre culture. Nos modes de vie sont le support de notre langue, ils sont donc très importants pour assurer le futur de la langue et de la culture samies.

Quand vous dites que le développement d’infrastructures peut être problématique, cela est-il lié au fait qu’il n’y a pas assez de consultation préalable, ou voyez-vous cela comme un problème en soi ?

Nous, les Samis, dépendons des mêmes infrastructures. Nous conduisons sur des routes, nous volons avec des avions, nous avons besoin d’électricité. C’est essentiellement un problème d’équilibre et de capacité de contrôle de ce développement. Mais bien sûr, il faut acter que l’on ne peut pas extraire toutes les ressources de l’Arctique, parce que le climat ne pourrait pas le supporter. En Arctique, nous devons donc réfléchir avec précaution en matière d’infrastructures. Pourquoi devrions-nous construire d’énormes voies ferrées dans la région samie ? Qu’allons-nous transporter ? J’ai peur quand j’entends parler du développement du chemin de fer entre Rovaniemi et Kirkenes3. De plus, ce sont des zones d’élevage de rennes. Alors, pourquoi ? Que pouvez-vous transporter avec des rails ? Ils ne vont pas transporter des Samis ! Non, ils doivent transporter quelque chose qui ne soit pas trop fragile, qui soit assez lourd et qui ne s’envole pas. Quelle sorte de produits avons-nous dans le Nord qui puisse être transporté hors de l’Arctique ? Probablement des minéraux. Je suis sceptique à l’égard de ce type d’infrastructures qui va accroître la pression sur les activités d’extraction dans le Nord. Donc oui aux infrastructures, mais elles doivent s’inscrire dans une évolution équilibrée et non pas être conçues pour tout extraire de l’Arctique et le transporter au-dehors.

Oui aux infrastructures, mais elles doivent s’inscrire dans une évolution équilibrée et non pas être conçues pour tout extraire de l’Arctique et le transporter au-dehors.

Aili Keskitalo

Donc, par exemple, le projet de l’Union européenne visant à relier l’Arctique par le développement des transports et d’autres réseaux pourrait poser problème ?

Oui, car on construit une infrastructure en supposant que quelque chose sera transporté hors ou à travers de la région. Les investisseurs demanderont donc : « D’accord, nous avons ces rails, que devrions-nous en faire ? » Évidemment, ils veulent obtenir quelque chose de la région et cela accroît la pression subie par notre terre natale. Je suis donc sceptique à cet égard, je m’inquiète. Je ne suis pas certaine que cela soit dans notre intérêt. Ce ne sont pas les Samis qui seront transportés depuis Girkonjárga4, Rovaniemi, etc.

L’Union finance des projets de développement dans la région. Obtenez-vous des financements européens ?

Oui, et c’est une bonne chose ! Malheureusement, voici comment les politiques fonctionnent aujourd’hui : c’est le transport, c’est la sécurité alimentaire, ce sont le pétrole et le gaz, c’est la culture, c’est la langue… Mais nous sommes un petit peuple et nos conceptions du monde sont circulaires, elles sont holistiques. Il est donc inutile que l’Union européenne ait de bons programmes linguistiques pour la langue samie si le système éducatif ne soutient pas cela, ou si nos modes de vies sont menacés de sorte que les gens doivent quitter leur région pour les villes en vue d’y trouver un emploi. Lorsque l’Union fait de bonnes choses d’un côté mais détruit tout de l’autre, le résultat n’est pas positif. Nous, nous aimerions que les États aient également une approche plus holistique, tant du point de vue des coopérations qu’au sein de l’Union européenne.

Comment pouvez-vous améliorer la manière dont les décisions sont prises dans les procédures de gouvernance ? Pensez-vous que vous êtes suffisamment représentés, et à quel niveau (national, régional, circumpolaire) ?

Le Parlement sami a un accord de consultation avec le Parlement norvégien. Le gouvernement norvégien est donc obligé de nous consulter sur les décisions qui nous affectent. Mais vous savez que les consultations n’équivalent pas à des négociations. Si nous ne sommes pas d’accord, et il arrive que nous ne le soyons pas, alors le gouvernement peut toujours prendre la décision lui-même. Et souvent, ses priorités sont différentes des nôtres. Il va par exemple prioriser l’économie nationale, arguant que c’est un sujet trop important pour que les Samis décident, qu’il s’agisse de l’extraction minérale dont nous avons besoin pour répondre aux besoins de minéraux au niveau mondial, ou que nous ayons besoin d’énergie parce que le monde nous le demande, et cela compte plus que tout ce que le Parlement sami pourra dire. C’est donc un combat d’expliquer pourquoi nous devons prioriser l’avenir de notre peuple : du fait que nous sommes une minorité, nous ne sommes pas considérés comme étant aussi importants que les autres.

Qu’en est-il du Conseil de l’Arctique, ou de l’Union européenne ? L’Union commence à prendre en compte les peuples indigènes.

Si l’on prend d’abord le Conseil de l’Arctique, c’est probablement la meilleure forme de coopération internationale pour les peuples indigènes car les peuples indigènes sont présents à titre permanent à la table des discussions. C’est donc ce que nous appellerions la « meilleure pratique. » Je ne pense pas que nous ayons quoi que ce soit de mieux que cela. Bien sûr, le Conseil de l’Arctique ne prend pas de véritables décisions, qui reviennent de toute façon aux États. Mais c’est un important forum de discussion.

Sur l’Union, c’est relativement complexe car la Norvège n’en est pas membre alors que la Finlande et la Suède le sont, et que la Russie a un rôle complètement différent. Du fait que nous vivons dans ces quatre États, nous avons une relation compliquée avec l’Union européenne. On peut dire que nous sommes à la fois en-dedans et en-dehors. Mais mon espoir est que l’Union reconnaisse que nous sommes un peuple indigène d’Europe et qu’elle a la responsabilité de protéger nos intérêts à hauteur des intérêts des États membres. Bien sûr, les peuples indigènes sont mentionnés dans la politique européenne de l’Arctique, mais nous sommes petits, même dans le cadre européen.

Pensez-vous qu’une représentation samie dans les institutions de l’Union aiderait ?

Nous constatons que la plupart des décisions qui nous ont réellement affectés en pratique sont prises au niveau national ou régional, donc… Je pense que les décisions devraient être prises aussi près que possible des personnes concernées. C’est pourquoi nous, le Parlement sami, travaillons principalement au niveau national, mais coopérons aussi avec d’autres Parlements samis, avons également une coopération internationale avec les organisations de peuples indigènes ainsi qu’avec des organisations telles que le Conseil de l’Arctique et les Nations Unies, ou la Coopération de Barents. Mais nous sommes désavantagés lorsqu’il s’agit de coopération internationale car nous n’avons pas le soutien que constituent les représentations dans les principales capitales, nous ne sommes même pas à Bruxelles, nous n’avons pas d’ambassades, nous n’avons pas la structure des États nationaux. Cela rend le travail au niveau international difficile.

Vous considérez-vous davantage comme une actrice locale ou nationale ?

Le Parlement sami est un acteur national en Norvège, de même que les autres Parlements samis dans l’ensemble des pays nordiques.

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Et dans le cadre de la Coopération de Barents, comment la coopération avec les autres Parlements samis fonctionne-t-elle ?

Nous coopérons avec les autres Parlements samis et avec les peuples indigènes, par exemples avec les Nenets et les Veps. Nous sommes les trois peuples indigènes de la Coopération de Barents. À ce titre, nous avons donc nos propres groupes de travail, et nous essayons de faire émerger des problématiques communes, tant des problématiques de politiques publiques que des problématiques sur lesquelles nos trois peuples peuvent coopérer. Mais nous ne nous asseyons pas à la même table que les autres dans la Coopération de Barents. Ce n’est pas comme au Conseil de l’Arctique. Nous sommes donc dans un groupe de travail, et nous travaillons seulement ensemble. Les États sont à côté, à leur propre table. Nous pouvons y venir et écouter mais nous ne pouvons pas y participer au même niveau que les États. D’un point de vue indigène, c’est la grande différence entre le Conseil de l’Arctique et la Coopération de Barents.

Par conséquent, cela fonctionne-t-il correctement avec les États ou bien êtes-vous simplement laissés de côté ?

Cela dépend du type de problème sur lequel nous travaillons, ce n’est donc pas toujours la même chose. Mais ce que nous constatons, c’est que dans les années 90 et au début des années 2000, lorsque les frontières se sont ouvertes entre les pays nordiques et la Russie, il y a eu une sorte de renouveau, une évolution très positive. Or les choses se complexifient à nouveau. Ça ne va pas en se simplifiant.

Et savez-vous pourquoi ?

Vous avez dû remarquer que la coopération s’est en quelque sorte refroidie entre la Russie et l’Union, et entre la Russie et la Norvège. Je ne sais pas si cela est dû à Poutine lui-même ou simplement à ce qui se passe du côté russe, mais il semble y avoir une volonté de contrôle, également lorsqu’il s’agit de l’activisme des peuples indigènes. Nous avons de nombreux exemples d’activistes indigènes accusés d’infractions, d’activités criminelles, et il y a la loi sur les agents étrangers selon laquelle est considéré comme agent étranger tout leader ou représentant indigène financé par l’étranger. Cela nuit à la coopération, car la Russie rend l’obtention de financements étrangers difficile tout en semblant ne pas vouloir financer elle-même d’organisations indigènes.

Pensez-vous que l’implication d’États extérieurs dans la gouvernance de l’Arctique soit une bonne chose ?

Je pense que la coopération arctique est une bonne chose et qu’elle est importante, et je pense que nous avons des intérêts en commun. Mais je veux insister sur le fait que la coopération arctique devrait d’abord se faire en faveur des États et des peuples de l’Arctique. Nous ne pouvons pas accepter que des États non-arctiques s’insèrent dans le Conseil de l’Arctique en reléguant les peuples indigènes à l’arrière-plan. Le développement de la région doit se faire de manière équilibrée en n’affaiblissant pas la place des peuples indigènes.

Sources
  1. Il s’agit du nom sami de Kautokeino.
  2. Coopération initiée en 1993 par la Norvège pour sauvegarder et développer les liens entre les populations bordant la mer de Barents dans le contexte de la chute de l’URSS. Le nom complet est la Coopération euro-arctique de Barents : www.barentscooperation.org
  3. Le projet a pour le moment été mis en pause, suite à la publication d’un rapport indiquant qu’il n’était pas – à l’heure actuelle – viable commercialement. Ce rapport a été publié après cette interview : https://thebarentsobserver.com/en/industry-and-energy/2019/02/arctic-railway-not-commercially-viable-report-says.
  4. Nom de Kirkenes en langue samie.