Asie septentrionale

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«  Exigez le maximum et n’ayez pas honte d’exagérer dans vos demandes. N’épargnez pas les menaces, puis proposez des négociations comme issue à la situation  : il y aura toujours, en Occident, des gens pour mordre à l’hameçon.  »

Dans une semaine historique, l’histoire longue de la diplomatie soviétique peut aider à comprendre comment négocier avec Poutine.

En ciblant l’ancien président russe Medvedev sur les réseaux sociaux, Donald Trump est-il en train d’installer les États-Unis et la Russie dans une logique d’escalade  ?

L’affaire Epstein peut-il être à l’origine d’une crise nucléaire  ?

Que se passe-t-il dans les coulisses de ce théâtre de l’escalade verbale  ?

Guillaume Lancereau signe six points sur la géopolitique d’un spectacle particulièrement dangereux.

Le titre d’un article publié ce mercredi par l’une des plus importantes agences de presse russes, Ria Novosti, semble relancer une rhétorique maximaliste aux relents génocidaires, quelques jours après les déclarations de Vladimir Poutine, affirmant que «  toute l’Ukraine nous appartient  ».

Nous le traduisons en intégralité et le situons dans un contexte marqué par les tergiversations nucléaires de Donald Trump et son ultimatum lancé à Vladimir Poutine.

La Russie est-elle sur le point de céder  ?

Selon l’envoyé spécial de l’Union pour les sanctions, tous les indicateurs de Moscou sont au rouge — le moment est propice pour augmenter la pression sur le régime de Poutine.

Alors que les 27 pourraient adopter un 18e train de sanctions, nous le rencontrons.

«  Ce qui se joue pour nous, ce n’est pas le statut de l’Ukraine, mais l’existence même de la Russie.  »

Dans les milieux stratégiques proches du Kremlin, on l’exprime désormais de plus en plus ouvertement  : la guerre d’Ukraine n’est qu’une étape  ; Trump sera toujours l’ennemi de Moscou  ; et l’Europe est la prochaine cible à abattre sur la liste.

Traduction commentée ligne à ligne du dernier papier radical de Dmitri Trenin, l’un des membres de l’élite stratégique les plus écoutés et visibles de la Russie de Poutine.

«  Les buter jusque dans les chiottes  »  : Vladimir Poutine avait donné le ton il y a vingt ans.

Au motif de la lutte contre le terrorisme, la Russie a depuis un an multiplié les politiques xénophobes, en particulier contre les minorités et les populations issues des anciennes républiques soviétiques.

Décorrélée d’une réalité économique où la dépopulation et la guerre crée d’immenses besoins de main-d’œuvre, cette répression systématique libère la parole raciste dans un pays qui s’est longtemps vanté d’être un modèle d’harmonie multinationale.

Des statues monumentales. Des textes, des citations, des chansons — des effigies partout.

En Russie, Staline redevient à la mode.

Aux examens, les étudiants sont invités à justifier la répression et les purges.

Comment comprendre cette stratégie délibérée du Kremlin  ?

Enquête sur la réhabilitation du «  petit père des Peuples  » dans la Russie de Poutine.

La Russie a «  fermement condamné  » l’attaque américaine de la nuit dernière.

Mais il suffit de lire attentivement les dernières prises de parole de Vladimir Poutine au Forum de Saint-Pétersbourg — que nous traduisons et commentons ici — pour comprendre qu’un ajustement stratégique est en cours.

Incapable de soutenir l’ouverture d’un nouveau front au sud, la Russie pourrait, par réalisme, voir à nouveau sa stature internationale diminuée en décidant d’abandonner le régime iranien à Israël et aux États-Unis — en soulevant des interrogations sur sa solvabilité géopolitique.

À l’origine, c’est une petite agence de «  technologie politique  » chargée de trouver des figurants pour des meetings dans la Russie profonde.

Mais grâce à une spectaculaire fuite de données, on sait désormais que la Social Design Agency sert à «  attaquer  » et «  saturer  » l’Europe — et qu’elle rapporte directement au Kremlin.

Nous proposons la première étude granulaire, prosopographique et cartographique de cette masse de documents.

Elle porte une leçon clef  : si l’on veut comprendre ce qui nous menace, il faut moins regarder Moscou que les périphéries russes. C’est là que s’apprend, s’expérimente et se planifie la guerre d’Europe.

Ces derniers mois, Moscou a beaucoup misé sur son partenariat avec Téhéran.

Mais depuis le lancement par Israël de l’opération Am Kalavi, une peur saisit les propagandistes du Kremlin  : et si, après celui d’Assad en Syrie, le régime des mollahs tombait aussi  ?

Comme le résume une agence de presse en Crimée  : «  voilà la leçon pour la Russie  : si tu recules, on te frappe encore plus fort.  »