Méditerranée

Long format

Le Premier ministre de Tunisie parle de «  grand remplacement  ». Dans les rues, des chasses à l’homme se multiplient. La violence s’installe — dans une économie fracturée et un paysage politique chaotique.

Le scénario le plus probable désormais est celui d’un défaut souverain d’ici à 2024  : il réduirait encore les marges de manœuvres budgétaires et accentuerait l’appauvrissement tendanciel du pays, qui se tournera vers des alliés régionaux toujours moins nombreux et aux motivations troubles.

On ne s’immunise pas contre la tragédie. Les images se succèdent, les chiffres sidèrent. Ils nous masquent les souffrances intimes de ceux qui la vivent. Alors que, depuis quelques jours, le monde est suspendu au sort des habitants de la région touchée par le tremblement de terre, nous publions un témoignage depuis le cœur historique d’Antioche — le jour où la terre a tremblé.

Après l’Allemagne et l’Italie, l’Espagne vient de signer en grande pompe un «  traité d’amitié et de coopération  » avec la France. Que dit ce traité de Barcelone  ? Qu’implique-t-il  ? Par quelles logiques et quelle actualité est-il sous-tendu  ? Pour le comprendre, il faut en faire une lecture minutieuse — nous en proposons la première version commentée ligne à ligne.

Depuis 2017, le philanthrope et opposant politique Osman Kavala est emprisonné en Turquie pour avoir osé tenir tête au pouvoir sans limite d’Erdoğan. Dans cet entretien, il revient sur son expérience de la détention et sur les méthodes autoritaires qui ont rendu possible sa condamnation à perpétuité, pour des motifs purement politiques. Témoignage rare, il partage aussi ses lectures de prison et de résistance — de Montaigne à Jean Améry.

Vengo de ese miedo (« Je viens de cette peur »), le dernier roman de Miguel Ángel Oeste, publié par Tusquets, nous présente l’enfance sordide de l’auteur et nous plonge dans les conséquences de la violence familiale, le sentiment de solitude et de peur.

Cent ans après la marche sur Rome, le spectre fasciste n’a pas disparu. En Italie, il est quotidiennement visible dans l’architecture, il émerge dans les débats politiques, à la télévision, dans les médias. Selon l’historien Fulvio Cammarano, le travail de mémoire reste en partie à faire. Mais il faut, surtout, se replonger dans l’histoire politique italienne pour comprendre les raisons de sa permanence inquiétante.

Contre le négationnisme, la banalisation, l’indifférence ou le silence, et contre l’impunité de ceux qui, en exécutant le mot d’ordre «  Assad ou on brûle le pays  », ont mis la Syrie à feu et à sang, il faut faire entendre une multitude de voix. Dans une interview fleuve, les spécialistes qui ont coordonné l’ambitieux ouvrage collectif Syrie, le pays brûlé. Le livre noir des Assad (1970-2021) reviennent sur certains témoignages importants de ce livre et sur la méthodologie qui a guidé leur démarche.

Giorgia Meloni est à la recherche d’une crédibilité politique. Dans sa première intervention sur la scène internationale depuis la victoire de Fratelli d’Italia aux élections, elle a tenté d’afficher un visage institutionnel. Pourtant, lorsqu’on prend le temps de lire son discours entre les lignes, la continuité est explicite. Une analyse de Steven Forti.