Méditerranée

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Ce ne sont pas les marqueurs économiques les plus visibles qu’il fallait suivre pendant cette campagne. En s’appuyant sur un capitalisme de connivence déjà bien établi, une anxiété sociale diffuse, une population rurale dépendante et une opposition déconcentrée, le président turc a appliqué une méthode rigoureuse. Derin Koçer montre comment Erdogan a utilisé l’économie et la géographie pour l’emporter en Turquie.

Aujourd’hui, on vote en Espagne dans plus de 8 000 villes et villages, et dans 12 communautés autonomes. Quels sont les effets de la campagne  ? Pourquoi est-elle focalisée sur Madrid  ? Quelle incidence les résultats de ce soir pourront avoir sur les élections nationales de la fin de l’année  ? Pour comprendre un pays pris dans les transformations politiques profondes, nous avons invité Antonio Maestre, Máriam Martínez-Bascuñán et Pablo Simón à en débattre.

Dimanche soir, les urnes grecques sont venues contredire une idée reçue tenace  : le temps des partis de masse serait derrière nous, l’avenir appartiendrait aux mouvements centrés sur une seule figure. La victoire de Mitsotakis — qui ne lui garantit pas une majorité et se rejouera lors d’un prochain scrutin pour éviter la crise politique — illustre exactement le contraire. C’est l’une des nombreuses leçons de ce vote.

Nous avons posé 10 questions à Fabien Perrier, auteur de Alexis Tsipras, une histoire grecque, pour tenter d’y voir plus clair.

Ses films sont autant de quêtes dans lesquelles les conversations entre personnages soulèvent progressivement de nouveaux secrets. Avec Nuri Bilge Ceylan, le présent est toujours lourd du passé — tandis que, dans son cinéma, se dessine l’image d’une Turquie des marges, provinciale et frappée par l’exode de la jeunesse.

Pourquoi Abdülhamid II reste-t-il une référence pour Erdogan  ? Et pourquoi la politique étrangère turque ne changera probablement pas beaucoup après les élections  ? En montrant par quels ressorts le président turc puise aussi bien dans la poésie que dans le répertoire militaire de l’empire ottoman, l’historien Olivier Bouquet décortique la logique d’Erdogan — à quelques jours d’un scrutin historique pour la Turquie.

Dans une semaine les Turcs votent. Recep Tayyip Erdogan n’a jamais été aussi près de perdre le pouvoir. Il y a trois ans pourtant, au cœur de la crise pandémique qui avait vidé la Mecque, c’était en sultan tout puissant qu’il réalisait son «  rêve de jeunesse  »  : la réislamisation de Sainte-Sophie. Dans ce moment clef de sa trajectoire – apogée d’un islam politique forgé dans les tréfonds du califat ottoman – Erdogan avait prononcé l’un de ses discours les plus importants. Nous le publions avec un commentaire ligne à ligne signé Gilles Kepel.