Europe

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La décision de construire et d’habiter sur le flanc d’un volcan susceptible d’entrer en éruption est-elle si irrationnelle  ? La pandémie de Covid-19 et les catastrophes de l’Anthropocène le prouvent  : nous préférons, encore, échanger la fragilité de l’avenir contre l’utilité et le confort du présent.

Dans cet entretien, le Bourgmestre de Charleroi et président du Parti socialiste belge pose les éléments d’une doctrine écosocialiste. À partir d’un paradoxe («  pourquoi n’agissons-nous pas alors que nous savons quoi faire  ?  »), il propose une méthode pour faire de l’écologie un levier de mobilisation qui saura donner au socialisme un nouveau souffle.

Est-il possible de tracer une frontière qui sépare l’état de paix de l’état de guerre, ce «  nihil medium  » qu’évoquait Cicéron  ? Si les terrains des conflits se sont déplacés des champs de bataille au cyber, au domaine de l’information et au big data, la question liée à l’absence d’une séparation nette, responsable de cet «  état intermédiaire  », se posait déjà à la fin des années 1930. Céline Jouin, spécialiste de Carl Schmitt, présente ce texte clef du juriste allemand – pour la première fois en français.

Prix du carbone ou réglementation, au fond peu importe  : d’une manière ou d’une autre, l’économie va subir un choc d’offre négatif, dont l’ordre de grandeur sera proche de celui du choc pétrolier de 1973-74. La transition vers la neutralité carbone au pas de course est un immense défi macroéconomique, qu’il s’agit de prendre à bras le corps – avec toutes les conséquences que cela implique.

Le parti Vert belge, depuis son succès aux élections de 2019, dispose de sièges au niveau régional, fédéral et européen. Alors que les prochaines échéances se trouvent en 2024, le parti est en quête de crédibilité sur des thématiques qui incombent traditionnellement à d’autres formations politiques. S’inspirant de ce que les partis écologistes proposent en Allemagne et en France, le parti Ecolo considère le changement climatique comme une question géopolitique fondamentale, dont l’échelle pertinente est l’Europe.

Silvio Berlusconi vient de s’éteindre. Son émergence et sa pratique du pouvoir ont transformé, en profondeur, le paysage politique italien. Pour Giovanni Orsina, la force de Berlusconi réside dans l’utilisation de la «  méthodologie libérale utopique  », réduisant la politique à un cadre en la vidant de sa substance idéologique. Nous relisons aujourd’hui les bonnes feuilles du livre de conversations entre David Allegranti et Giovanni Orsina, Antipolitica. Populisti, tecnocrati e altri dilettanti del potere.

Alors que l’échéance du parachèvement de la construction du gazoduc Nord Stream 2 dans la mer Baltique approche, les tensions s’intensifient sur les deux rives de l’Atlantique. L’accord germano-américain signé en juillet atteste de la décision de l’administration Biden de ne pas sanctionner les entités impliquées dans la construction du gazoduc, et consacre pour l’Allemagne la montée en puissance de la notion de solidarité énergétique.

Est-il possible de dresser un parallèle entre le rôle central joué par Mediobanca, la banque crée en 1946 par Enrico Cuccia, à travers le plan Marshall, et le défi qui se pose à l’Europe dans le contexte géopolitique actuel  ? L’histoire de Mediobanca et son rôle joué dans la reconstruction de l’Europe d’après-guerre appelle à réfléchir à la place que le Vieux Continent veut occuper dans le monde, à la lumière du plan de relance européen.

La reconstruction des villes françaises partiellement ou entièrement détruites par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale fait pleinement partie du patrimoine architectural français. L’exemple d’Orléans, reconstruite par Pol Abraham, apparaît comme la promesse d’une architecture humaniste après les horreurs de la guerre.