Europe

Long format

Lyon est un personnage central de La troisième vie, dernier livre de Fabrice Arfi.

Il y dessine une ville qu’il n’a pas connue  : Lyon dans les années 1970, couverte de brume, infusée par les réseaux mafieux, presque impénétrable.

Faire revivre ce passé et en vérifier la véracité, voilà une affaire de journaliste. Mais tout en rendant hommage au secret de chacun le mieux gardé — l’enfance.

Selon Cecilia Malmström, qui a dû négocier avec la première administration Trump, l’Union s’est engagée à Turnberry sur une voie particulièrement dangereuse.

Au-delà de la capitulation sans résistance, la Commission a surtout pris le risque de présenter comme un «  accord  » une discussion dont tous les termes peuvent encore totalement changer.

En menaçant hier d’augmenter les droits de douane si l’Europe ne lui donnait pas directement 600 milliards de dollars, Trump vient tranquillement de s’engouffrer dans la brèche — ouvrant une nouvelle phase d’incertitude.

«  C’est un territoire un peu déshérité, à l’écart des grands axes, pas spectaculaire mais doté d’un charme discret que l’on découvre peu à peu et qui finit par s’imposer.  »

À La Charité-sur-Loire, Mazarine Mitterrand Pingeot a retrouvé quelque chose de l’enfance.

Désormais, elle y lit beaucoup, y écrit — surtout, elle s’y confronte au temps de la campagne, qui n’est pas celui des villes.

Elle nous présente un lieu où se joueront peut-être les inventions politiques de demain.

Alors que Trump et le trumpisme explosent, Viktor Orbán implose.

Le Premier ministre au pouvoir depuis le plus longtemps en Europe n’a jamais été aussi faible sur le plan interne  : lors du festival d’été de son think tank, en présence de personnalités clefs du monde transatlantique néo-réactionnaire venues lui rendre hommage, il a dû se pencher sur sa fin — et sur la fin.

Nous publions la traduction intégrale, commentée ligne à ligne, de cette intervention importante.

Née à Mantoue, Carla Sozzani a fini par incarner la quintessence milanaise — dans une silhouette depuis toujours impeccable.

Ex-rédactrice de mode, fondatrice de la mythique 10 Corso Como — concept store avant l’heure — elle incarne ce mélange rare de rigueur lombarde et d’audace milanaise.

Entre un risotto al salto et les mystères du design et du Duomo, nous l’avons rencontrée pour qu’elle nous révèle le secret de la plus discrète capitale de la mode.

Que s’est-il vraiment joué la semaine dernière à Turnberry entre Ursula von der Leyen et Donald Trump  ?

Selon Pascal Lamy, la soumission européenne pourrait avoir des effets profonds, différents des considérations tactiques et économiques mises en avant jusqu’à présent.

«  La principale menace pour le monde — et donc pour nous — est de nature politique.

Disons clairement les choses  : pour nous, Européens, Trump pourrait représenter une menace d’une gravité comparable à celle de la guerre déclenchée par Poutine en 2022.  »

«  Aller à Venise, c’est cultiver une sorte de mélancolie, qui est associée intimement à l’histoire que l’on a devant soi, face à ce bouleversement complet qui ne peut pas faire machine arrière — mais même cette mélancolie n’est pas nouvelle.  »

Depuis leur arrivée sur la lagune, les historiens Denis Crouzet et Élisabeth Crouzet-Pavan n’en sont jamais vraiment partis. Elle a intégré leurs vies, leurs réflexions, leurs travaux.

Mais la ville, avec le temps, a changé.

Ils nous racontent comment la fragile Venise reste, même aujourd’hui — hésitant entre sa mélancolie et sa «  marque  » — fidèle à son histoire.