Asie Orientale

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Mercredi 1er juillet, la Chine a célébré un double anniversaire important  : d’une part, le Parti communiste chinois a célébré ses 99 ans – l’occasion de revenir sur l’état et les réussites du parti qui gouverne l’état. D’autre part, le 1er juillet est également l’anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la République populaire. Cette année, cette date a été marqué par l’entrée en vigueur de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui rapproche, ou du moins brouille, les différences entre les deux régimes juridiques.

Initialement prévu fin mars, le sommet UE-Chine s’est finalement déroulé par vidéoconférence le 22 juin dernier. Le duo européen constitué d’Ursula von der Leyen et de Charles Michel a rencontré le président chinois Xi Jinping et son bras droit Li Keqiang. Si la précaution a largement dominé les échanges, l’Europe a désormais pris conscience du rapport asymétrique de puissance entre la Chine et les Etats-Unis et a donc adopté un ton plus ferme, qui laisse entrevoir l’ébauche de traduction concrète d’une doctrine géopolitique européenne.

Depuis ce dernier quart de siècle, la politique chinoise des pays européens s’est installée dans le dilemme réalisme / idéalisme. La pandémie de la Covid-19 en aura cruellement rappelé toutes les contradictions. Profondément asymétriques, les relations sino-européennes sont souvent mues, de part et d’autre, par des présupposés tenaces. Cet article propose de revenir sur la relation singulière, inscrite dans le temps long, entre l’Europe et la Chine et de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la redéfinition de cette même relation.

Lundi dernier, une patrouille de l’armée indienne a affronté les troupes chinoises dans la vallée de la rivière Galwan, au cœur de l’Himalaya. Selon les rapports, aucune arme n’a été impliquée, mais le combat a fait au moins 20 morts parmi les soldats indiens. Bien que les affrontements et même les combats à mains nues entre les troupes chinoises et indiennes aient été relativement fréquents ces dernières années, il n’y a eu aucun décès sur la frontière contestée depuis des décennies. Ces affrontements sont généralement désamorcés par des discussions entre les commandants sur le terrain. Dans le cas présent, il semble que ces processus aient échoué, et ce à un moment où les relations entre la Chine et l’Inde – deux États dotés de l’arme nucléaire – sont déjà tendues.

L’Etat-parti a publié dimanche dernier un «  livre blanc  » de l’histoire de l’épidémie de COVID-19 en Chine. Ce document de 37 000 caractères constitue «  l’histoire officielle  » du COVID, relate le déroulement de l’action gouvernementale et fait la part belle aux réussites de l’exécutif. Au même temps, deux nouveaux rapports sur le commerce avec la Chine ouvrent une nouvelle perspective sur les relations entre l’UE et Pékin.

À l’aube du XXIe siècle, la construction géopolitique de l’Asie-Pacifique est progressivement devenue trop restreinte. Au cours des années 2000, l’émergence de l’Inde d’une part, et la fulgurante ascension de la Chine d’autre part, qui s’applique à déployer ce qu’elle nomme à l’époque sa stratégie du «  collier de perles  », mettent en évidence le lien entre océans Indien et Pacifique. Après le pivot américain vers l’Asie, le concept géopolitique d’Indo-Pacifique semble plus approprié pour décrire les logiques qui traversent cette zone, et cette vision est progressivement adoptée par l’ensemble des acteurs internationaux.

En début de semaine, le président Xi a tenu une réunion lors de laquelle il a insisté sur la nécessité de réformer le système de santé et de construire «  un système de santé publique à même de protéger la vie des gens  ». En plus, cette semaine est marquée par les commémorations du massacre de Tiananmen du 4 juin 1989, anniversaire choisi pour le lancement d’une alliance internationale pour la Chine, multipartisane et interparlementaire.

Après avoir étudié les spécificités du Parti Etat chinois, sa mutation et le déploiement de ses intérêts à l’international, il importe de savoir si cette cyberpuissance autoritaire et nationaliste peut prétendre à l’hégémonie et si oui, dans quel domaine. L’Occident, mais pas seulement, l’ensemble des acteurs étatiques et non-étatiques du système international ont engagé une réflexion sur les prochaines manœuvres stratégiques du Parti-Etat. Cet article propose d’aborder quelques paramètres essentiels de l’hégémon Chinois, c’est-à-dire l’expression de la domination et de ses velléités de domination sur les autres entités au sens de Gramsci.