Dans son premier discours sur l’état de l’Union, Ursula von der Leyen a pris la parole pendant plus d’une heure devant le Parlement européen. Ce discours mérite d’être étudié de près, car les annonces auront des effets réels, et les tendances identifiées permettront d’interpréter les grands moments de la politique continentale des prochains mois.
La création d’un Parquet européen, qui débutera ses travaux d’ici à la fin de l’année, représente une étape inédite dans la construction de l’Union européenne. Laura Kövesi a été choisie pour être la première procureure européenne. Forte de son expérience roumaine, elle évoque les défis qui attendent cette nouvelle institution.
Dans la soirée du mardi 26 août, Phil Hogan, le commissaire européen au Commerce, a remis sa démission à Ursula von der Leyen. Cette démission surprise est survenue alors que le commissaire irlandais faisait l’objet d’une vive controverse depuis sa participation, dans un club de golf en Irlande, à une réception mondaine ne respectant pas les consignes de santé publique relatives au Covid-19. Perspectives sur une démission qui fait du bruit.
Pour une voie européenne dans les guerres des droits : le cas du droit pharmaceutique
Droit Santé publiqueA l’heure où les jeux sont mondiaux, il est essentiel pour chacun de pouvoir imposer ses règles. En matière de guerre économique, de dumping fiscal ou social, l’enjeu est systématiquement de déterminer quel acteur saura imposer ses règles du jeu. Dès lors, face aux deux géants américain et chinois qui, du fait de leur puissance diplomatique et économique, sont en mesure d’exporter leur droit, les Etats européens ne sont pas adaptés à l’échelle du combat. La voie pertinente dans la mondialisation est d’abord et avant tout européenne. L’exemple du droit pharmaceutique.
Comment une décision de la Bundesbank pourrait changer à jamais la politique monétaire de la zone euro
Accès libre ÉconomieLes nouvelles pour la zone euro ne partent pas en vacances : pendant que les marchés sont à l’écart, les décisions prises par Jens Weidmann au sein de la Bundesbank ces jours-ci – peut-être révélées la semaine prochaine – pourraient être les plus importantes de sa vie et de celle de l’euro. Les conséquences se répercuteront dans l’ensemble de l’Eurosystème.
La décision rendue par le Tribunal de l’Union européenne dans l’affaire Apple a été perçue par l’opinion comme un camouflet pour la Commission européenne qui, sous l’égide de la Commissaire à la concurrence Margrethe Vestager, continue de mener une politique particulièrement active en matière de lutte contre l’évasion fiscale, par le truchement du droit de la concurrence européen. Pierre-Benoît Drancourt revient sur les contours et les enjeux de cette décision.
Cette fois-ci, la politisation de l’Union a franchi un tournant vraiment historique (et comme toujours technique).
Dix points pour comprendre pourquoi.
Le 5 mai, le Tribunal constitutionnel fédéral (TCF) allemand publiait une décision relative à la constitutionnalité des mesures de rachat de dettes souveraines des États-membres de l’Union européenne décidées par la Banque centrale européenne à la suite de la crise financière. Que dit cette décision sur les mesures de solidarité et de mutualisation des dettes à prendre entre les États de l’UE pour faire face aux conséquences économiques et financières du coronavirus ? Christophe Majastre livre de premiers éclairages sur le futur d’une solidarité européenne.
À l’heure de la concrétisation d’un plan de relance d’une dimension historique, les chefs d’États de l’Union actent un désir de reconstruction solidaire, et d’harmonisation économique et fiscale. Un visa et un crédit d’impôt communs pour les talents technologiques et scientifiques viendraient concrétiser cet effort.
At a time when a historic recovery plan is being drafted, the EU Heads of State and Government are expressing a desire for solidarity-based reconstruction and economic and fiscal harmonisation. A common visa and tax credit for technological and scientific talents would give a concrete effect to this effort.