Études


Après huit mois de Trump et un été marqué par l’accord commercial de Turnberry, quel est l’état de l’Union  ?

Notre dernière enquête Eurobazooka avec Cluster 17 révèle une tendance de fond  : les opinions européennes semblent formuler une demande qui ne trouve pas d’offre.

Ils ont un programme radical, des grandes idées de philosophie politique, des costumes sombres.

À Washington, les hommes qui se sont réunis cette semaine à la NatCon n’ont rien à voir avec les foules qui avaient envahi le capitole il y a trois ans.

Ils veulent une révolution bien plus profonde.

Pour le Grand Continent, la chercheuse Marlène Laruelle, spécialiste de l’illibéralisme, a été accréditée pour se plonger pendant trois jours au cœur du laboratoire de la nouvelle élite trumpiste.

Ils se l’étaient juré avant l’invasion de l’Ukraine.

Rien ne pourrait se mettre en travers de leur partenariat — ni Trump, ni les guerres, ni les asymétries économiques.

Pourtant, une crainte diffuse traverse la société russe  : devenir le vassal de Pékin.

C’est un retournement.

Pour le comprendre alors que Poutine rencontre Xi pour la cinquante cinquième fois aujourd’hui, l’ancien ambassadeur et spécialiste de la relation sino-russe Pierre Andrieu dissèque l’historique d’une amitié asymétrique.

La Chine a remporté cet été une bataille diplomatique cruciale.

Alors que Modi rencontrera Xi ce week-end, Pékin est en train de réussir à forcer l’Inde à devenir son alliée — brisant la clef de voûte de la stratégie indopacifique de Washington.

Dans une étude fouillée, Christophe Jaffrelot revient sur les causes d’un rapprochement en forme de renoncement.

Washington a une obsession  : gagner la guerre technologique avec ses propres ressources.

En développant une stratégie de réduction des risques, l’Union est plus prudente.

Mais ces deux stratégies pourraient être vouées à l’échec  : la domination chinoise dans le domaine des minéraux critiques est tout simplement trop importante.

En repartant de ce constat, une politique réaliste doit savoir articuler résilience et asymétrie.

Se mobiliser sans cesser de vivre  ; tenir sans passer par l’économie de guerre.

L’Ukraine a une stratégie pour articuler résistance et liberté. Mais face au manque d’hommes — et dans des expériences individuelles marquées par le choix d’accepter ou de refuser d’aller au front — la société se déchire à bas bruit.

Comment Anastasia, Oleksandr ou Ihor vivent-ils ces bouleversements  ?

Deuxième volet de l’enquête fleuve de Fabrice Deprez — à lire le jour de l’Indépendance.

Le réel est ce qui reste après les illusions du spectacle.

Cet été, Fabrice Deprez a parcouru l’Ukraine, au front et dans les campagnes à la rencontre d’Anastasia, Denys et Ihor…, découvrant un pays acculé comme jamais — mais qui tient sur une seule option  : résister.

Premier épisode de son enquête.