Études


Le RN n’a pas gagné l’élection, mais il se rapproche de la majorité

Il y a une illusion d’optique du vote barrage  : le front républicain est en réalité une coalition électorale qui n’a été rendue possible que par le jeu des désistements. Alors que la gauche arrive en tête, la question ouverte aujourd’hui est celle de sa traduction dans une coalition politique à même de se former à l’Assemblée. Une étude signée Jean-Yves Dormagen, président-fondateur de Cluster 17.

La dissolution est un droit étrange — à l’histoire instructive. Initialement perçue en 1789 comme un coup de force de l’exécutif, elle a depuis souvent conduit à renforcer le pouvoir parlementaire.

À travers les cinq vignettes historiques présentées dans cette étude, elle apparaît moins comme une arme à double tranchant que comme un couteau sans manche.

Giorgia Meloni a un problème avec son parti  : l’antisémitisme.

Il est devenu difficile de savoir comment la Présidente du Conseil italien va parvenir à s’extirper de la crise dans laquelle est plongée sa famille politique, pour la première fois si directement confrontée au poids de son héritage historique. Pour comprendre ce qui est en train de se jouer, nous essayons de démêler cette séquence à partir de 10 phrases clefs.

À moins d’une démobilisation de l’électorat centriste et de gauche au second tour, le Rassemblement national ne devrait pas obtenir la majorité absolue.

Pour la première fois dans l’histoire de la Cinquième République, la France serait donc confrontée aux exigences de la politique parlementaire et à l’art des coalitions.

À partir de notre projection exclusive pour le second tour, mise à jour des derniers désistements, nous analysons 5 scénarios.

Plutôt que de se focaliser uniquement sur les alliances et les désistements, il faut suivre avec attention la demande. Pour le président de Cluster 17, c’est celle-ci qui déterminera le choix crucial des électeurs centristes et de la gauche dimanche prochain. 7 points clefs, 6 graphiques.

Pour avoir la majorité absolue, le RN doit neutraliser le Front Républicain.

Selon les projections de la revue BLUE du Groupe d’études géopolitiques à partir des matrices de transition des législatives de 2022, l’extrême droite pourrait avoir une majorité absolue au deuxième tour en l’absence de désistement.

Alors que les tractations continuent jusqu’à mardi, 18h (date limite pour les déclarations de désistement), nous étudions trois scénarios.

La majorité des électeurs RN se déclare ouvertement «  plutôt  » ou «  au moins un peu  » racistes — et considèrent que les musulmans français «  ne sont pas des Français comme les autres  ».

Qui sont et que pensent vraiment les électeurs du parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella  ?

10 graphiques et 6 points clefs.

Demain, la Hongrie, plus vieille démocratie «  illibérale  » de l’Union, prendra la présidence tournante du Conseil pour six mois.

Son slogan  : MEGA — Make Europe Great Again.

Comment en est-on arrivé là  ?

Matthieu Boisdron signe l’enquête au long cours indispensable pour comprendre le phénomène Orbán et son monde.

Marine Le Pen a déclaré hier  : «  chef des armées, pour le président, c’est un titre honorifique  ».

En pratique, l’arme atomique est constitutive du régime et conditionne la légitimité du chef de la «  monarchie nucléaire  » qu’est la Ve République. En droit, les choses sont un peu plus complexes que cela. Existe-t-il vraiment un scénario où Jordan Bardella ou un autre futur Premier ministre appuyé par le RN pourrait avoir accès au «  bouton rouge  »  ? Mise au point.