Entretiens


Encore trop peu connu en France, Tomasz Różycki est l’une des voix les plus profondes, intéressantes et influentes de la littérature polonaise contemporaine.

Alors qu’Emmanuel Macron et Donald Tusk se réunissaient à Nancy pour signer un nouveau traité bilatéral, nous avons proposé à l’auteur du Les Voleurs d’ampoules — Prix littéraire Grand Continent —, de revenir sur cette relation faite d’amitiés et d’asymétries qui pourrait structurer l’avenir du continent.

«  Si l’Église cherchait un bouclier face à Trump, celui offert aujourd’hui par un pape américain est une aubaine.  »

Pour l’instant, personne n’en parle. Mais l’explication du choix du nom du premier pape originaire des États-Unis pourrait se trouver dans une lettre apostolique, Testem Benevolentiae, rédigée par Léon XIII en 1899 pour dénoncer un danger menaçant l’Église à la fin du XIXe siècle  : «  l’américanisme  ».

Selon Pasquale Annicchino, face à l’option carolingienne portée par Donald Trump et J. D. Vance, le nouveau pontife pourrait avoir fait référence à ce contexte en choisissant le nom de Léon XIV — de manière discrète mais programmatique.

Depuis quelques mois, un petit pays d’Amérique centrale est au cœur de l’attention.

Son président, Nayib Bukele — autoproclamé «  dictateur le plus cool du monde  » — aurait trouvé une solution révolutionnaire pour vider les rues des criminels. Aujourd’hui, il vend les services pénitentiaires des méga-prisons du Salvador au reste du monde.

Nous avons rencontré son vice-président, Félix Ulloa, l’architecte de cette contre-révolution sécuritaire et carcérale.

Rares sont les personnes à avoir été autorisées à visiter et à filmer les méga-prisons de Bukele au Salvador.

Lucas Menget, qui vient de sortir le reportage «  Salvador, un modèle qui dérange  », diffusé ce soir sur Arte, en fait partie.

Nous l’interrogeons à partir des images qu’il rapporte depuis l’enfer carcéral du «  dictateur le plus cool du monde  ».

De quoi l’écriture de Kafka procède-t-elle  ?

Pour essayer de répondre à cette question, Florence Bancaud a retracé les étapes de l’écriture du Procès dans le journal de l’écrivain et ses manuscrits.

Elle y décèle les indices d’un art poétique — les traces d’une méthode derrière la fragmentation.

Génétique d’un livre centenaire. Et de la naissance d’un mythe.

Si son langage est plus diplomatique que celui d’un Yarvin ou d’un Lyons, c’est qu’à la différence d’autres intellectuels du trumpisme, Gladden Pappin a des fonctions opérationnelles.

Depuis quelques années, entre Budapest et Washington, il est l’un des artisans clefs de la convergence idéologique entre Trump et le régime d’Orban — une «  parenté stratégique  » cultivée aujourd’hui dans les think tanks et les cercles du pouvoir conservateur des deux côtés de l’Atlantique.

Alors que Trump est à Rome pour les funérailles du pape, nous l’avons rencontré.

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’hégémonie du dollar est en train de vaciller. Pourtant, ni l’euro, ni le yuan et encore moins le bitcoin ne semblent pouvoir devenir, demain, des monnaies de réserve.

Pour comprendre pourquoi — et tenter de s’orienter dans un moment d’incertitude extrême — nous avons interrogé l’un des plus grands spécialistes de la monnaie, l’économiste Barry Eichengreen.