Pièces de doctrines


La fin du monde n’est plus ce qu’elle était. Elle nous accompagne davantage qu’elle nous hante. Nous la regardons se déployer au ralenti. L’apocalypse n’est pas un fantasme — c’est une utopie.

Une pièce de doctrine signée Hans Magnus Enzensberger.

La guerre d’Ukraine est à la fois totale et limitée. Au-delà du territoire ukrainien où l’affrontement est d’une intensité maximale, ni Russes, ni Occidentaux ne parviennent à mobiliser totalement leurs sociétés. Dans ce mélange de grande fragilité et d’extrême violence, l’Europe se retrouve prise en étau.

Schmitt et Polanyi  : les trajectoires de deux penseurs du XXe siècle se croisent de manière inattendue sur la métaphore d’un golem menaçant, qui se solidifie après la guerre. Pour lui échapper, une nouvelle géographie politique tente d’émerger autour d’une question toujours actuelle  : comment dompter l’empire  ?
Une pièce de doctrine signée Quinn Slobodian.

L’idée d’un âge d’or de la coopération internationale en matière économique est un mythe — à l’échelle globale, l’intervention d’entités supranationales dans la vie économique des États ne date pas des institutions de Bretton Woods. Nous vivons toujours dans une ère de gouvernance économique globale construite au lendemain de la Première Guerre mondiale  : comment en sortir  ?

«  De l’Ukraine, à la Moldavie, aux Balkans Occidentaux, jusqu’au Royaume-Uni et la Norvège, nous allons construire un «  grand continent  » plus uni, davantage coordonné, plus fort et intégré économiquement.  »
La Secrétaire d’État chargée de l’Europe présente quatre chantiers pour faire émerger la souveraineté continentale — une pièce de doctrine signée Laurence Boone.