Le Premier ministre hongrois et principal allié de Trump en Europe, Viktor Orbán, a été le premier dirigeant européen à féliciter publiquement le président-élu américain — quelques minutes après l’annonce de la victoire de Trump par Fox News.

Les autres dirigeants de l’Union ont suivi environ 15 minutes après que l’Associated Press annonce la victoire de Trump en Pennsylvanie, un swing state crucial pour les scénarios de victoire des deux candidats. Les chances de Kamala Harris étaient alors virtuellement nulles.

  • Après Orbán, ce sont le chancelier autrichien Karl Nehammer, le président français Emmanuel Macron et le président lituanien Gitanas Nausėda qui ont été les premiers à reconnaître la victoire de Trump, mettant en avant leur relation bilatérale avec les États-Unis.
  • Macron a également été l’un des premiers dirigeants européens à appeler Donald Trump pour le féliciter de vive voix. La présidente du Conseil italien Giorgia Meloni et le Premier ministre britannique Keir Starmer se sont eux aussi entretenus au téléphone avec le 47e président américain.

Les déclarations publiques des dirigeants des 27 en amont de l’élection montrent que la plupart des États membres entretenaient une position volontairement neutre ou ambiguë vis-à-vis de leurs préférences entre Donald Trump et Kamala Harris. La Hongrie est le seul pays dont le dirigeant a affiché un soutien explicite à Trump durant la campagne.

Volodymyr Zelensky, dont l’avenir du pays dans sa forme et ses frontières actuelles est considérablement menacé par l’élection de Trump, s’est lui aussi entretenu avec le président-élu pour le féliciter.

  • Au cours d’un appel téléphonique mercredi 6 novembre, Zelensky a « félicité sa famille et son équipe pour leur excellent travail […] Nous avons convenu de maintenir un dialogue étroit et de développer notre coopération. Un leadership américain fort et inébranlable est vital pour le monde et pour une paix juste » 1.
  • Lors d’un précédent appel en juillet, le premier depuis l’invasion russe de l’Ukraine de février 2022, Trump avait lui-même utilisé l’expression d’une « paix juste » et témoigné de son soutien en faveur d’une solution négociée s’il était élu 2.
  • Lors de leur dernière rencontre en septembre, à New York, Trump avait accepté l’invitation de Zelensky de se rendre en Ukraine. Celle-ci pourrait se tenir avant l’investiture de Trump le 20 janvier 2025.
Sources
  1. Message sur Telegram de Volodymyr Zelensky, 6 novembre 2024.
  2. Miles J. Herszenhorn et Paul Mcleary, « Trump and Zelenskyy hold phone call — and Ukraine says it liked what it heard », Politico, 19 juillet 2024.