- Lors du G20 (30 et 31 octobre) les dirigeants ont convenu de mettre fin “à l’octroi de financement public à l’international pour de nouvelles centrales électriques au charbon d’ici la fin de l’année” mais aucun engagement n’a été pris pour éliminer le charbon ou pour arrêter la construction de nouvelles centrales au niveau national.
On remarque plusieurs positionnements :
- Les Nations Unies. “Nous avons huit ans pour élaborer des plans, décider de mesures, les mettre en place et, en dernier lieu, réaliser les coupes” a affirmé Inger Andersen, la directrice du Programme des Nations Unies pour l’environnement. Antonio Guterres a eu des mots particulièrement forts, affirmant que “nous nous dirigeons vers une catastrophe climatique”, alors que selon l’OCDE, les promesses de réduction faites aujourd’hui par les États conduiraient à un réchauffement climatique de 2,7°C d’ici à 2030. Lire plus
- La Chine. Responsable de 27 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, elle ne sera pas représentée par Xi Jinping en personne. Celui-ci a affirmé à l’Assemblée générale des Nations Unies il y a un an que les émissions de CO2 chinoises atteindraient leur pic en 2030 avant de pouvoir arriver à la neutralité carbone en 2060, des objectifs qui pour l’instant ont du mal à se concrétiser, dans un contexte marqué par des pénuries d’énergie. Lire plus
- Les États-Unis. Revenus dans l’accord de Paris sur le climat en février 2021, ils affichent un objectif de diminution de 50 à 52 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport aux niveaux de 2005. Mais Biden se heurte à beaucoup de débats intérieurs aux États-Unis, qui risquent d’aboutir à des financements insuffisants de la transition écologique. Lire plus
- L’Union européenne. Elle avait, lors de la session du Conseil Environnement du 6 octobre 2021, reconnu “l’urgence extrême” et la “nécessité d’une transition climatique juste et équitable à travers le monde”. L’Union prévoit une diminution d’ “au moins” 55 % d’ici 2030. L’ambition climatique européenne se matérialise par le Green Deal qui prévoit la fin des émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Lire plus
- Le Royaume-Uni. Organisateur de la COP26, qu’il inscrit résolument dans le cadre de sa stratégie de Global Britain, le gouvernement britannique a promis que les émissions de gaz à effet de serre diminueraient de 78 % d’ici à 2035 par rapport aux niveaux de 1990. Il fait partie de l’alliance Power Past coal, composé d’une cinquantaine de gouvernements s’engageant à une transition du charbon vers une énergie propre. Pourtant, la situation du Royaume-Uni, pays hôte de la COP26, est complexe car en limitant l’exploitation des ressources de la Mer du Nord, le pays se rend plus dépendant des importations. En ouverture de la COP26, Boris Johnson a déclaré qu’un échec de la COP26 déclencherait dans le monde une colère « incontrôlable ». Lire plus
- L’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil font partie des pays les plus pollueurs et des moins enclins à la transition énergétique. Modi a affirmé que l’Inde atteindra la neutralité carbone d’ici 2070, l’objectif 2050 étant impossible à atteindre notamment du fait de l’insuffisance de l’aide internationale pour les pays en développement. Même son de cloche en Afrique du Sud. Les pays développés s’étaient engagés, à Copenhague en 2009, à fournir 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour financer la transition énergétique. Lire plus