• La Chine ne sera pas représentée par Xi Jinping en personne, ce qui limite la probabilité d’annonces fortes de la part de Pékin. Alors que le pays représentait 30 % des émissions globales de CO2 en 20171, le Président chinois a affirmé à l’Assemblée générale des Nations Unies il y a un an, après des attaques lancées par Trump, que les émissions de CO2 chinoises atteindraient leur pic en 2030 avant de pouvoir arriver à la neutralité carbone en 20602, même si la neutralité carbone doit être atteinte en 2050 selon les scientifiques. Le pays est également lié à un groupe, le G77, affirmant que chacun des pays membres a des responsabilités qui lui sont propres3
  • Les États-Unis sont sortis, en 2017, de l’Accord de Paris sur le climat. Le pays, qui représentait 15 % des émissions de CO2 en 2017, a ensuite réintégré l’accord en février 2021 et rejoint les discussions sous l’action du Président Biden. Ce dernier a affirmé qu’il y aurait une diminution de 50 à 52 % des émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport aux niveaux de 2005. Mais sa volonté de consensus internationaliste se heurte à des complications internes, notamment au Congrès où son Build Back Better Plan4, dont une partie est censée permettre une transition énergétique américaine, fait face à des oppositions est pourrait voir son budget ramené à 2 000 milliards de dollars au lieu des 3 500 prévus5.
  • L’Union européenne avait, lors de la session du Conseil Environnement du 6 octobre 2021, reconnu “l’urgence extrême” et la “nécessité d’une transition climatique juste et équitable à travers le monde”6. Alors que les pays de l’Union avait, en 2017 réduit leurs émissions de gaz à effet de serre de 22 % par rapport à 1990, l’Union prévoit une diminution d’ “au moins” 55 % d’ici 2030. L’ambition climatique européenne se matérialise par le Green Deal qui prévoit la fin des émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici à 2050, une croissance économique indépendante des ressources polluantes et juste7
  • Le Royaume-Uni, touché par une forte crise énergétique, a affirmé en 2019 qu’il atteindrait la neutralité carbone d’ici 2050. Le gouvernement britannique a également promis que les émissions de gaz à effet de serre diminueraient de 78 % d’ici à 2035 par rapport aux niveaux de 1990 et fait partie de l’alliance Power Past coal, composé d’une cinquantaine de gouvernements s’engageant à une transition du charbon vers une énergie propre. Le président britannique de la COP 26, Alok Sharma, a affirmé que cette COP était celle durant laquelle “nous reléguons l’utilisation de l’énergie carbonée au rang de fait historique”8. Pourtant, la situation du Royaume-Uni, pays hôte de la COP 26, est complexe car en limitant l’exploitation des ressources de la Mer du Nord, le pays se rend plus dépendant des importations.  
  • L’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil font partie des pays les plus pollueurs et des moins enclins à la transition énergétique. Ainsi l’Inde, troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre, dirigée par Narendra Modi, qui sera présent au sommet de Glasgow , a affirmé qu’elle n’atteindra très probablement pas la neutralité carbone d’ici 2050, notamment du fait de l’insuffisance de l’aide internationale pour les pays en développement. Les pays développés s’étaient engagés, à Copenhague en 2009, à fournir 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 pour financer la transition énergétique. L’Afrique du Sud, tout en affirmant l’insuffisance de cette somme, demande le respect de l’engagement, qui a été repoussé à 20239.
  • D’autres blocs et alliances participent au sommet de Glasgow, notamment l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), ces derniers étant particulièrement menacés par la montée des eaux, le Groupe Africain, qui défend une plus grande aide financière pour les États en développement, ainsi que le Forum de Vulnérabilité Climatique (CVF, créé en 2009 pour la Conférence de Copenhague), un ensemble de 48 pays menacés par le réchauffement climatique qui demandent une révision annuelle des engagements climatiques ainsi que de plus importants engagements10. Parmi ces 48 pays, on compte notamment l’Éthiopie, le Bangladesh, le Costa Rica, le Vietnam ou encore le Maroc ainsi que la Tunisie et le Burkina Faso.