Aujourd’hui, les Chiliens voteront sur l’avenir de leur système constitutionnel dans le cadre du référendum initié à l’issue des mouvements sociaux démarrés fin 2019.

  • Un référendum en deux parties. D’une part, les Chiliens répondront à la question « Voulez-vous une nouvelle Constitution ? ». D’autre part, la seconde question sera « Quel type d’organisme doit rédiger la nouvelle Constitution ? » mais elle ne s’appliquera évidemment que si la première aboutit à une réponse positive. Il existe deux réponses à la deuxième question : une nouvelle assemblée totalement élue pour l’occasion, ou une assemblée mixte rassemblant pour moitié des parlementaires déjà en place et pour moitié des membres élus.
  • Le choix du nouveau. Les sondages montrent que les Chiliens devraient massivement dire oui à la première question et ensuite choisir une convention constitutionnelle totalement nouvellement élue. Il faut cependant noter que depuis les premiers sondages de novembre 2019, la recrudescence des personnes qui ne se prononcent pas (NSP) est très importante.
  • La fin du modèle néo-libéral ? « Derrière le prétendu miracle du modèle économique mis en place par les Chicago Boys de Milton Friedman lors de la dictature, de profondes inégalités coexistent avec les richesses canalisées par les élites politique et économique du pays. […] Le Chili […] est devenu l’exemple par excellence des conséquences désastreuses que peut causer une privatisation excessive. »1
  • Si le Chili choisit de se doter d’une nouvelle Constitution, les élections constituantes auront lieu le 11 avril 2021.

Sources
  1. CORONA RAVEST Francisca, Le printemps chilien : la fin du modèle néolibéral ?, Le Grand Continent, 14 novembre 2019