En mémoire du massacre des enfants de Soweto en 1976 dans le cadre de l’apartheid, le 16 juin est la Journée de l’enfant africain. C’est donc l’occasion de se demander quel sera l’avenir du continent africain après la crise du COVID-19.

  • La vague arrivera-t-elle ? Si l’Afrique est actuellement moins affectée par le covid que le reste du monde, en raison d’une population plus jeune et de comportements maîtrisés face aux épisodes pandémiques (notamment Ebola), les courbes sont en hausse. En 2 mois, les chiffres ont été multipliés par 17.
  • La crise sanitaire risque d’être dramatique : le faible accès à de l’eau potable et traitée, les capacités hospitalières très basses, ainsi que la difficulté de la mise en place de restrictions de circulation, pourraient empirer rapidement la situation.
  • Surtout, le choc économique : l’effondrement des exportations de matières premières et de pétrole, ainsi que l’inexistence du tourisme, pèsent déjà sur de nombreux États africains. La Banque mondiale prédit une récession en Afrique pour la première fois depuis 25 ans.
  • Le poids de la dette : alors que le coronavirus expose les pays africains à d’importantes difficultés budgétaires, l’endettement risque de s’accroître. A. Pointier et O. Vallée proposent trois solutions : un moratoire pour la dette publique bilatérale et multilatérale, une restructuration et une titrisation pour la dette commerciale privée extérieure, une opération de refinancement portée par les banques centrales pour la dette intérieure.1

Nota bene  : Aujourd’hui, c’est aussi la fin du confinement moscovite.2

Sources
  1. VALLEE Olivier, POINTIER Alexandre, Comment traiter la dette africaine contaminée par le Covid-19 ? Une proposition novatrice, Le Grand Continent, 8 juin 2020
  2. Faut-il croire aux chiffres russes  ?, Le Grand Continent, 19 mai 2020