
À quelques jours du Sommet de Versailles et une semaine après les bouleversements communautaires et le discours d’Olaf Scholz en matière de défense, nous avons demandé à Pascal Lamy de poser un diagnostic et d’indiquer des perspectives.
À quelques jours du Sommet de Versailles et une semaine après les bouleversements communautaires et le discours d’Olaf Scholz en matière de défense, nous avons demandé à Pascal Lamy de poser un diagnostic et d’indiquer des perspectives.
Depuis le 24 février 2022, la Moldavie est devenue un point clef de la géopolitique de l’invasion de l’Ukraine. S’appuyant sur un équilibre qui lui avait permis jusqu’ici une certaine neutralité depuis le cessez-le-feu de 1991, le pays est aujourd’hui confronté à un choix qui réveille d’anciens spectres.
S’il est encore difficile de prévoir ce qu’il en sera de l’Ukraine dans quelques semaines, un autre État a quant à lui déjà totalement perdu sa souveraineté : la Biélorussie. Point aveugle de cette crise alors qu’elle est au cœur de la stratégie russe, la vassalisation de Minsk est surtout une menace grave pour la sécurité européenne. Elle mérite d’être étudiée de près.
D’abord la carte, ensuite le territoire. Avant d’envahir l’Ukraine, Poutine a voulu la raser des esprits. Nous commentons ligne à ligne les points saillants de son discours fleuve de lundi soir, dans sa première traduction en français.
Comment la pandémie de Covid-19 a-t-elle influencé la question de l’intégration européenne ? Quelles leçons pour le futur de l’Union peut-on en tirer ? En partant d’une perspective sur la crise sanitaire et de son impact sur la construction européenne, Robert Boyer formule une proposition simple : pour accompagner le plan de relance, il faut bâtir une coalition sociopolitique en Europe.
Et si les bailleurs de fonds commençaient, eux aussi, à être redevables envers leurs « bénéficiaires » ? Pour sortir d’une vision apolitique du développement, comme l’appelle de ses vœux Achille Mbembe, il faut savoir prendre en compte l’inégalité des partenaires.
Et si la gauche, réunie derrière Jean-Luc Mélenchon, remportait la présidentielle en avril ? En partant d’une hypothèse contre intuitive, cette perspective livre une analyse à rebours des raisons d’un tel succès. Selon les auteurs Cédric Durand, Razmig Keucheyan et Aurélie Trouvé, elles sont autant de conditions aujourd’hui réunies.
Si nous ne sommes pas en guerre, nous ne sommes pas vraiment en paix non plus. Pour faire face aux spectres qui menacent l’Europe d’impuissance, nous avons besoin d’une nouvelle méthode. Une perspective signée Raphaël Glucksmann.
Inspirés par le mouvement des camionneurs à Ottawa, des « convois de la liberté » cheminent vers Paris et voudraient « bloquer la capitale » pour lutter contre les restrictions sanitaires. Dans toute l’Europe, de tels mouvements se propagent depuis l’année dernière. Selon Paweł Zerka, pour désamorcer l’argument de l’extrême droite selon lequel elle serait la seule à pouvoir défendre la liberté, il faut être capable de montrer que sa définition de la liberté est fragmentaire – et en proposer une autre.
En amont du sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne, Achille Mbembe propose de sortir d’une vision apolitique du développement.