Politique

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En Croatie, un ancien militaire ultranationaliste a organisé le plus grand concert payant de l’histoire.

Marko Perković — plus connu sous son nom de guerre et de scène  : Thompson, comme le pistolet-mitrailleur du même nom — a vendu 500 000 billets dans un pays de 4 millions d’habitants.

Pour tenter d’expliquer le succès de cet ethno-rockeur nostalgique du fascisme qui loue les «  gênes de pierre  » ou «  Dieu et les Croates  », nous repartons de ses textes.

En 2026, trois sièges suffiraient à bloquer Trump à la Chambre des représentants.

Face à cette opportunité historique, le Parti démocrate donne l’impression d’une machine affaiblie et sans cap.

Pourtant, il existe aujourd’hui une théorie de la victoire démocrate — elle mérite d’être connue.

Une pièce de doctrine de l’historien américain Michael Kazin.

Avalanche d’executive orders, licenciements et expulsions massives, ratification d’un méga-budget, usage inédit de la force militaire…

Mieux préparé, mieux entouré, en six mois à la Maison-Blanche, Trump a voulu changer les États-Unis.

Mais la mise en œuvre de ce projet radical demeure fragile.

Dix indicateurs pour décoder un semestre marqué par le spectacle et le chaos.

Trump  : six mois à la Maison-Blanche | 4/7

Dresser un bilan, donner un cap.

Dans un pays gouverné par des coalitions, la conférence de presse du chancelier est un exercice particulièrement codifié.

Pour la première fois de son mandat, Friedrich Merz s’y est prêté  : qu’a-t-il voulu communiquer  ?

Nous le traduisons en intégralité avec un commentaire ligne à ligne signé Guillaume Duval.

Six mois après le comeback de Trump, le scénario catastrophe n’a pas eu lieu. L’économie américaine résiste — en apparence.

Derrière les chiffres, la promesse de réindustrialisation patine et la dépendance manufacturière à la Chine persiste.

À court de leviers domestiques, Trump projette les tensions irrésolues de l’économie américaine sur le marché mondial.

Pour Benjamin Bürbaumer, cette prédation illimitée et indéfinie relève d’une stratégie  : nous devrions la voir comme telle plutôt que de croire que nous sommes en train de négocier.

Trump   : six mois à la Maison-Blanche | 3/7

«  Toutes les formes de pouvoir disponibles doivent être rassemblées, renforcées et dirigées contre l’ancien régime.  »

Pour Curtis Yarvin, en six mois à la Maison-Blanche, Trump a ralenti. Il faut accélérer.

L’idéologue réactionnaire envoie un message à toutes les unités postées à Washington  : il est temps de convertir la révolte en révolution pour parachever la transformation monarchique des États-Unis — quitte à franchir le Rubicon.

Donald Trump est un univers culturel.

Son mouvement — MAGA — une franchise idéologique et narrative produisant des récits à l’infini.

Nous avons été aveuglés.

Mais le chaos qui a fait jaillir ce monde le condamne peut-être à stagner dans une éternelle circularité, recyclant les mêmes colères, les mêmes ennemis — sans jamais ouvrir de nouvel horizon.

Pour Paul Vacca, le décodage de cette machinerie est déjà un instrument de résistance.

Trump   : six mois à la Maison-Blanche | 2/7

Depuis le 20 janvier 2025, le président des États-Unis est en croisade contre les institutions culturelles. Son but  : rendre l’art américain «  MAGA compatible  ».

En attaquant certains artistes, en ciblant les musées, en prenant le contrôles des bibliothèques et des théâtres, l’administration Trump puise dans le manuel stalinien

Pour l’historien Paul Josephson, la bataille pour préserver la liberté intellectuelle en Amérique sera longue et coûteuse.

Trump  : six mois à la Maison-Blanche | 1/7

Il y a quelques jours, J. D. Vance était invité par l’influent Claremont Institute à donner sa définition d’un «  homme d’État  » en 2025.

Dans un discours important, le vice-président des États-Unis a surtout proposé un modèle en négatif — concentrant sa prise de parole sur le candidat à la mairie de New York Zohran Mamdani.

Sa vision d’un futur «  post-libéral  » dans l’Amérique de Trump, centrée sur les politiques migratoires, mérite d’être étudiée.

«  Ce qui se joue pour nous, ce n’est pas le statut de l’Ukraine, mais l’existence même de la Russie.  »

Dans les milieux stratégiques proches du Kremlin, on l’exprime désormais de plus en plus ouvertement  : la guerre d’Ukraine n’est qu’une étape  ; Trump sera toujours l’ennemi de Moscou  ; et l’Europe est la prochaine cible à abattre sur la liste.

Traduction commentée ligne à ligne du dernier papier radical de Dmitri Trenin, l’un des membres de l’élite stratégique les plus écoutés et visibles de la Russie de Poutine.