Énergie et environnement

Long format

L’Union vient d’officialiser son objectif de réduction des émissions d’au moins 55  % d’ici à 2030, à la veille du grand sommet climatique initié par les États-Unis dont Joe Biden avait fait une promesse de campagne. Le déploiement de la diplomatie américaine sur la lutte contre le réchauffement climatique consacre le retour de Washington sur cette question, quelques mois seulement après les annonces ambitieuses de Xi Jinping à l’automne. Dans ce contexte, l’Union européenne doit trouver une fenêtre d’opportunité.

C’est un fait  : il est devenu plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin de la voiture. Elle a si bien envahi nos imaginaires depuis un siècle qu’il paraît désormais impossible de lui trouver d’alternative. Or si nous voulons accélérer la fin de cette brève histoire de l’automobile, il faut accepter que la transition ne se fera pas du jour au lendemain – et cesser d’en faire une affaire personnelle.

Quelle géopolitique pour la transition énergétique  ? Dans cette étude à la riche dimension historique et géostratégique, Jorge E. Viñuales revient sur les dimensions multiples de ce vaste processus de transformation qui s’exprime de plus en plus par le droit. Une initiative visant à tracer des lignes de front (juridiques), à comprendre leur configuration politique plus profonde, à établir des priorités d’action et, sur cette base, à définir une politique juridique étrangère claire et cohérente est nécessaire, voire urgente pour de nombreux pays, et pour l’Union européenne tout particulièrement.

Pourquoi les États-Unis pourraient-ils souhaiter un avantage des Verts allemands lors des élections fédérales de septembre  ? Dans cette longue étude, Sami Ramdani place les principales coordonnées pour comprendre quelles seront les lignes de confrontation sur le projet Nord Stream 2 au cours des prochains mois.

Plus d’un an après sa présentation par la nouvelle commission von der Leyen, le 11 décembre 2019, la stratégie énergétique et environnementale de l’Union européenne présente un premier bilan encourageant, malgré la pandémie de coronavirus qui fait rage en Europe. Loi climatique européenne, rehaussement des ambitions sur la baisse des gaz à effet de serre en 2030, soutiens financiers… Les institutions européennes peuvent s’enorgueillir d’avoir lancé plusieurs chantiers de première importance, mais surtout d’avoir inscrit la protection du climat dans l’action de relance de l’économie européenne

Dans une économie industrielle à la numérisation croissante, l’infrastructure électrique constitue la cible par excellence, moins connue du grand public mais plus stratégique encore que les réseaux de télécommunications. Les réseaux de transport d’électricité constituent en tous points des infrastructures essentielles à la vie économique et sociale de chaque État au point qu’un black-out (c’est-à-dire une interruption de l’alimentation électrique) engendrerait des coûts socio-économiques extrêmement importants. Ils demeurent consubstantiels à la construction européenne et seront à ce titre des infrastructures-clés dans l’émergence d’une plus grande solidarité énergétique européenne.

Douze milliards d’euros  : c’est la somme que viennent d’annoncer conjointement les principaux bailleurs de fonds internationaux par la voix d’Emmanuel Macron afin de donner un second souffle à la Grande Muraille Verte. Pour rappel, ce projet pharaonique né en 2005 consiste à planter une bande de terre de 8 000 km de long – du Sénégal à Djibouti – et 15 km de large dans le but de freiner le processus de désertification, générer des opportunités économiques dans des régions parmi les plus pauvres du monde et, incidemment, contribuer à séquestrer quelques 250 millions de tonnes d’équivalent CO2. Depuis son lancement, le projet a essuyé de nombreuses critiques, tant sur son ambition que sur ses accomplissements.