Douze milliards d’euros : c’est la somme que viennent d’annoncer conjointement les principaux bailleurs de fonds internationaux par la voix d’Emmanuel Macron afin de donner un second souffle à la Grande Muraille Verte. Pour rappel, ce projet pharaonique né en 2005 consiste à planter une bande de terre de 8 000 km de long – du Sénégal à Djibouti – et 15 km de large dans le but de freiner le processus de désertification, générer des opportunités économiques dans des régions parmi les plus pauvres du monde et, incidemment, contribuer à séquestrer quelques 250 millions de tonnes d’équivalent CO2. Depuis son lancement, le projet a essuyé de nombreuses critiques, tant sur son ambition que sur ses accomplissements.
La pandémie aurait tôt ou tard fini par se produire, comme le rappelait Nicholas Taleb dès mars 2020. L’analyse qu’il livrait alors sur la gestion des plans d’aide au secteur aérien américain au début de la crise continue d’alimenter la réflexion, alors que l’Europe se prépare à déployer son propre plan de relance.
Martin Sandbu est le spécialiste de l’économie européenne du Financial Times. Il est l’auteur de trois livres sur l’éthique des affaires, l’euro et « l’économie d’appartenance ». C’est dans le cadre de la publication de cet ouvrage que nous l’avons rencontré pour une conversation autour de son livre et de sa vision des enjeux économiques internationaux actuels.
Dans la tempête du coronavirus et alors que l’Europe s’apprête à devoir composer avec une Allemagne post-Merkel, il est plus que jamais temps pour la France et l’Italie d’œuvrer à une plus grande intégration économique. Selon Alessandro Aresu, il ne faut pas manquer ce rendez-vous.
Nous avons demandé à neuf économistes ce que 2020 a fait à l’économie et quelles sont les perspectives qui se dessinent pour 2021, en variant les points de vue, les positionnements politiques et géographiques et les échelles de réflexion.
La doctrine Macron en faveur d’un axe euro-africain est-elle vraiment sérieuse ? Selon deux économistes, le consensus de Paris prolongera celui de Wall Street sur l’utilisation des partenariats publics privés dans l’aide au développement. Cette stratégie de neutralisation du risque à grande échelle fait en réalité peser d’importants dangers sur les budgets des États africains.
De sa participation à la campagne présidentielle de Mitt Romney en 2012 à la publication de The Once and Future Worker, Oren Cass s’est donné pour but de proposer de nouvelles bases intellectuelles aux Républicains. L’économiste illustre une recomposition profonde de l’idéologie conservatrice américaine qu’il faut suivre de près pour comprendre les nouveaux positionnements de la droite américaine. Dans cet entretien, nous le confrontons sur les grandes lignes de cette tendance, antérieure à Trump et qui rêve de dépasser le trumpisme.
Au cours de la dernière semaine de septembre, le gouvernement de Modi a adopté à la hâte trois textes de loi dont le but manifeste était de « réformer » le système de commercialisation des produits agricoles en Inde. Dans le contexte de la consolidation massive en cours de certains groupes industriels particulièrement proches du Premier ministre, cette dernière intervention constitue un tournant décisif dans la mesure où elle reflète le double programme du gouvernement : d’une part, d’approfondir l’entrée des entreprises agroalimentaires nationales dans le domaine de la production agricole et, d’autre part, de renforcer le contrôle du gouvernement central sur l’agriculture en Inde. Ces lois ont suscité une opposition massive parmi les agriculteurs.
Pour penser le changement, la dernière pièce de doctrine signée Thomas Piketty et ses coauteurs de Changer l’Europe, c’est possible !
De l’égalité en Slovaquie à l’inégalité en Espagne, comment les Européens tentent de pallier les inégalités primaires par la redistribution ? Dans ce travail fondamental qui s’appuie sur un large ensemble de données, Julien Rousselon et Mathilde Viennot proposent cinq cartes pour comprendre la variété des modèles de redistribution en Europe.