Livres

Long format

En France, ses livres sont qualifiés «  d’inclassables  ». Depuis plus de dix ans, David van Reybrouck donne la parole à des acteurs méconnus de l’histoire, à travers la collection de milliers de témoignages oraux. Avec lui, nous sommes revenus longuement sur son travail et sa méthode à l’occasion de la traduction en français de Revolusi, consacrée à la mémoire de l’indépendance indonésienne.

«  Quand je voyage à l’étranger, je constate qu’il y a en France une véritable obsession de l’histoire. Pourquoi notre identité est-elle à ce point historique  ?  » Dans son dernier ouvrage, Gérard Araud se fait historien  : l’ancien ambassadeur revient sur les occasions diplomatiques manquées de l’Europe de l’entre-deux guerres — de Versailles à Munich.

La période qui a suivi la Deuxième Guerre mondiale a vu le capitalisme se transformer en profondeur. Mais ces évolutions n’étaient pas structurellement déterminées  : si la trajectoire du capitalisme a pu s’ancrer dans certaines démocraties jusqu’à finir par écarter tous les modèles rivaux, c’est à travers une série de raisons contingentes que Krishnan Nayar explore dans son dernier livre. Un compte-rendu signé Branko Milanovic.

«  Pour produire un effondrement, il faut que différentes élites s’affrontent et que l’une d’entre elles s’assure le soutien du «  peuple  » pour l’emporter.  » Branko Milanovic a lu le dernier ouvrage de Peter Turchin dont l’ambition est de dresser une histoire quantitative des inégalités — un modèle qui correspond presque trop bien à la réalité des États-Unis aujourd’hui.