Arts

Long format

«  La lutte pour le pouvoir politique se fait à Alger. Mais la lutte pour le sens de l’algérianité, l’enjeu vital de l’Algérie, il est à Oran  : si Troie tombe, qu’Oran devient une ville aseptisée, dévitalisée, alors c’est toute une culture et une façon de vivre qui auront disparu.  »

Dans ce nouvel épisode de Grand Tour, Kamel Daoud nous plonge dans les strates historiques qui servent de cadre à son roman, Houris, un «  monument littéraire  » sur la guerre civile algérienne—Prix Goncourt 2024.

«  L’histoire de l’Afrique du Sud, depuis trente ans, est celle d’un projet inabouti.  »

1975, un jeune journaliste découvre à 22 ans la réalité de l’Afrique du Sud en plein apartheid. Depuis cette date, une relation intime et personnelle lie Pierre Haski à cette terre et à la ville de Johannesburg. Pour ce quatrième épisode de notre série estivale Grand Tour, il nous replonge dans une histoire de luttes, d’espoirs et parfois de frustrations — dans les brèches du pays aux extrêmes.

«  Soyons francs, je suis allé en Israël pour la plage et le soleil, avant que le pays ne me rattrape.  »
Dans ce deuxième épisode de notre série d’été Grand Tour, Gérard Araud nous parle de sa vie en Israël, de sa découverte du judaïsme et de son lien avec le pays, sa culture et ses paysages. Déçu par le tournant vers l’extrême droite et l’hégémonie de Netanyahou, Gérard Araud se montre cependant confiant dans la possibilité d’un changement.

«  Les changements d’une ville, on les sent d’abord sans les voir, on les perçoit, sans les analyser vraiment.  »

Une vie dans la ville—de l’Occupation aux JO. Comment pouvait-on rouvrir la saison de notre série d’été Grand Tour ailleurs qu’à Paris cette année  ?

Pour ce premier épisode, nous avons demandé à l’historienne Michelle Perrot de remonter le temps.

Le grand éditeur français Eric Hazan vient de s’éteindre. Dans son travail, il avait fait de Paris le terrain d’une théorie critique aussi mordante que précise. Il y a deux étés, il nous avait confié ce texte, paru dans une série conçue en partenariat avec Le Visiteur. Cette réfutation foudroyante de la végétalisation peut-être lue comme l’une de ses dernières déclarations de guerre et d’amour. Nous la publions de nouveau aujourd’hui.

Dans un pays fracturé par le Sentier Lumineux, la valse péruvienne peut sauver le pays, ou du moins inspirer l’idée et la manière de ce sauvetage. C’est l’intuition — et l’utopie, thème si cher à Vargas Llosa — qui anime Toño Azpilcueta dont l’histoire s’entremêle à celle de la musique créole avec cette idée  : c’est dans les bas-fonds de Lima, entre les rats et les fissures de la violence, que naît la «  plus sublime contribution du Pérou au monde  ».

Nous publions les bonnes feuilles en exclusivité en français du nouveau — et dernier — roman du Prix Nobel péruvien, Le dedico mi silencio.

Nous rencontrons l’écrivain et dramaturge nigérian en France — pays dans lequel il se trouvait lorsqu’il a appris qu’il était lauréat du Prix Nobel de littérature en 1986. À l’occasion de la sortie de ses Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde (Seuil, 2023), il se livre longuement sur son art poétique et revient sur ses combats, son «  travail en cours  » et sa vision politique — jusqu’aux putschs qui ont secoué l’Afrique de l’Ouest cet été.