Pauline Deschryver


L’adoption du Règlement Taxonomie par Parlement européen marque un pas important dans le Plan d’Action sur la finance durable de l’Union européenne. Dans un contexte de recours accru au financement public, le fléchage des investissements vers une transition bas-carbone requiert un cadre uniformisé qui est aujourd’hui manquant. La Taxonomie de l’UE répond à ce besoin. Elle favorise une définition harmonisée de la notion de durabilité, une standardisation des critères de labellisation des produits financiers et une meilleure lisibilité pour les acteurs de marché. Ces objectifs ambitieux deviendront réalité à partir de début 2021, avec l’adoption des actes délégués par la Commission, accompagnée par la Plateforme sur la finance durable, dont la constitution a été lancée ce même 18 juin 2020.

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Heterogeneous data, knowledge and profiles that rarely meet must be brought together to give shape, during the crisis, to the world that will come after. Groupe d’études géopolitiques releases today, within the framework of the Covid-19 Geopolitical Observatory, its fifth working paper, signed by Pauline Deschryver, with a foreword by Guido Schmidt-Traub, Executive Director UN Sustainable Development Solutions Network.

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Il faut rassembler des données hétérogènes, des savoirs et des profils qui se parlent rarement pour donner forme, pendant la crise, au monde qui viendra après. Le Groupe d’études géopolitiques publie aujourd’hui, dans le cadre des travaux de l’Observatoire géopolitique du Covid-19, sa cinquième note de travail signée Pauline Deschryver, avec un avant-propos de Guido Schmidt-Traub.

Alors que se tient le Forum économique mondial à Davos, après les vifs échanges par discours interposés entre la militante écologiste Greta Thunberg et le président Trump, l’Europe sort son épingle du jeu dans la gouvernance internationale en présentant un ensemble de moyens financiers pour accélérer la transition écologique, par le biais du Pacte vert européen de la nouvelle présidente de la Commission.

Ces dernières années ont vu l’explosion du marché des obligations vertes, porté tant par les émetteurs corporates que souverains. Cependant, le manque de standardisation des méthodes d’émission et de suivi font craindre la multiplication des cas de greenwashing  : le travestissement de projets non durables par des Etats ou entreprises afin de donner une image trompeuse de responsabilité environnementale. Plus largement, la notion même d’obligation souveraine verte peut poser question quant au principe d’universalité budgétaire qui empêche a priori le fléchage des dépenses. Il y a là pour l’Europe une opportunité de définir des standards ambitieux ayant vocation à être repris par l’ensemble des acteurs.

Le Vice Président néerlandais d'Ursula van der Leyen Green New Deal

Figure incontournable de la vie politique néerlandaise, Frans Timmermans est l’un des nouveaux vice-présidents exécutifs de la nouvelle Commission européenne. Dans sa lettre de mission, la Présidente Ursula von der Leyen lui a confié la responsabilité de mettre en œuvre l’immense et ambitieux chantier du Green Deal Européen. Lors de sa visite à Columbia University le 10 septembre 2019 à New York, nous avons pu recueillir ses perspectives sur ses ambitions environnementales pour l’Union Européenne et les rôles des différents acteurs dans le Green Deal Européen, ainsi que sur les défis socio-économiques de la transition écologique.