Alberto Alemanno

Alberto Alemanno est professeur titulaire de la chaire Jean Monnet en droit de l'Union européenne. Ses recherches portent sur la manière dont le droit peut être employé à l'amélioration de la qualité de vie des citoyens, en particulier par l'adoption de réformes visant à transférer le pouvoir et à réduire les inégalités sociales, économiques et politiques au sein des sociétés européennes et au-delà.

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Ce matin, pour la dernière fois de son mandat, la présidente de la Commission européenne vient de se livrer à l’exercice le plus visible et le plus codifié de la politique européenne  : le discours sur l’état de l’Union. Après plus d’une heure d’un rapport d’activité de ses 1 200 jours à la tête de la Commission qui fait la part belle au fantasme de l’improvisation heureuse, une question reste en suspens  : quel sera le cap du nouveau cycle politique  ? Comme chaque année, nous publions le texte intégral du discours, commenté ligne à ligne.

Après la controverse suscitée par ses dernières prises de parole, le Haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère a choisi les colonnes du Grand Continent pour s’expliquer. Au-delà de la métaphore de «  la jungle et du jardin  », dans cet entretien de fond il cherche à dessiner les contours d’un «  tournant de la puissance  » de l’Union européenne et marque sa volonté de laisser un héritage diplomatique.

Si le certificat européen apparaît comme une tentative de compromis entre liberté individuelle et protection de la santé publique, il est surtout un placebo permettant d’éviter des mesures plus difficiles en pleine propagation du variant Delta – au risque de ternir l’image de l’Union sur la scène mondiale. Une perspective signée Alberto Alemanno et Luiza Bialasiewicz

Il est facile et tentant de disqualifier d’office la Conférence sur l’avenir de l’Europe, en la considérant comme un énième gadget bruxellois. Pourtant, elle pourrait bien être porteuse de réels changements, tant par sa méthodologie audacieuse que par son cahier des charges. C’est ce qu’explique, en cinq points, Alberto Alemanno.

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La crise est le laboratoire du droit. Nous avons demandé à dix juristes ce que 2020 a fait au droit et quelles sont les perspectives qui se dessinent pour 2021, en variant les points de vue, les positionnements politiques et géographiques et les échelles de réflexion.

Dans l’embrasement 2020, pour faire un bilan et donner le cap, nous avons demandé à une vingtaine de personnalités mondiales de répondre à la question  : l’Union devient-elle plus autonome stratégiquement  ?

La dernière note du Groupe d’études géopolitiques.

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Les sciences comportementales peuvent-elles jouer un rôle dans la conception des politiques publiques et des règles de droit  ? L’Europe a été largement absente du débat dominé par les États-Unis concernant l’introduction d’interventions «  douces  », tel le «  nudge  » pour orienter les comportements. Une perspective européenne sur l’avenir du Nudge par Alberto Alemanno.

Image art contemporain La réponse européenne au Covid-19 : de l'émulation à la coordination réglementaire ? RED droit au temps du coronavirus

Dépassant, par sa nature, les frontières, le Covid-19 a été une question d’intérêt commun européen depuis sa toute première détection sur le continent. Pourtant, cette pandémie a été essentiellement traitée comme une question nationale. Les États membres ont adopté leurs propres réponses nationales, différentes, non coordonnées et parfois concurrentes. Justifier un tel résultat comme étant la conséquence inévitable de la compétence limitée de l’UE en matière de santé publique est un argument souvent avancé mais largement inexact. Le présent article tente pour la première fois de comprendre comment des réponses nationales aussi fragmentées, non coordonnées mais finalement convergentes au Covid-19 ont vu le jour dans l’ordre juridique de l’UE. Pour ce faire, il systématise la réponse européenne en différentes étapes.

Image art contemporain L'épidémie de Covid-19 n'est pas la première ni la dernière d’une série de catastrophes récentes qui ont pris par surprise les gouvernements, les entreprises et les citoyens droit RED droit au temps du coronavirus

L’épidémie de Covid-19 n’est pas la première ni la dernière d’une série de catastrophes récentes qui ont pris par surprise les gouvernements, les entreprises et les citoyens.

Pourtant, en raison de son impact presque sans précédent sur les systèmes hautement interconnectés mais néanmoins vulnérables qui définissent le monde moderne, cette pandémie a mis à l’épreuve notre capacité à gérer le risque plus que toute autre crise auparavant.

Le jour de Brexit, et alors que les présidents des trois institutions européennes se réunissent à la Maison Jean Monnet à Bazoches pour discuter de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, un groupe de plus de 50 universitaires européens venant d’horizons divers écrit une lettre publique demandant d’inclure les citoyens européens dans le débat. Le Grand Continent publie la traduction française de cette lettre.

Qu’attendre de l’Europe en 2020  ? Alors que l’Union entre dans un nouveau cycle politique, nous proposons cinq prédictions. Le nouveau leadership politique de l’UE a fait des promesses excessives en générant des attentes démesurées qui pourraient s’avérer trop difficiles à gérer.

La publication d’un article sponsorisé par British American Tobacco, qui a fait frémir une majorité de ses lecteurs, soulève des questions sur son indépendance et appelle à une réflexion sur la tension qui existe entre un journalisme de qualité et indépendant et, d’autre part, sa dépendance financière des grands entreprises.

Ils sont citoyens européens, ils sont 17 millions et pourtant, ils ne sont pas représentés politiquement. Alberto Alemanno nous parle des citoyens «  mobiles  » de l’Union. Un plaidoyer en faveur d’une européanisation du débat et de la représentativité politique au lendemain des élections.

Loin d’être une dérive de communication, la querelle récente opposant l’Italie et la France, ouverte par une série d’attaques lancées par les ministres italiens Luigi Di Maio et Matteo Salvini, témoigne de l’européanisation de l’espace politique, à la fois à court terme – en ce qui concerne les alliances pour les futures élections européennes – et à long terme – où les attaques et les débats traverseront de plus en plus les frontières.

Provoquant la surprise générale, le Mouvement Cinq Étoiles a annoncé sa volonté de créer un nouveau groupe politique en vue des prochaines élections européennes. Si cette décision semble une façon de prendre ses distances avec son partenaire de coalition d’extrême-droite, la Ligue, elle ouvre également des opportunités intéressantes pour redessiner le spectre politique à l’échelle européenne.