Résultat pour : la chine


Notre boussole est cassée.

Dans son œuvre, Mathias Enard a fait du voyage aux frontières un principe poétique et littéraire.

Pour comprendre à nouveau le monde par les limites, il cherche des lieux, les explore  : Beyrouth, Le Caire, Téhéran, Berlin.

Nous le rencontrons à l’occasion de la sortie du premier volume de son nouveau cycle romanesque, Mélancolie des confins.

Depuis 2019 et son appartement au 13e étage du Berlaymont, Ursula von der Leyen est parvenue à concentrer tous les pouvoirs et à éliminer toute contestation — souvent en allant au-delà des prérogatives prévues par les traités.

Pourtant, paradoxalement, par ses hésitations et une certaine inconséquence, la présidente la plus puissante de l’histoire de la Commission pourrait être en train de fragiliser définitivement l’Union.

Pour Guillaume Duval, ancien conseiller du Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, il reste quatre ans pour répondre à cette question.

Que veut-elle vraiment faire de son pouvoir  ?

Au cours des six derniers mois, la Russie a eu de plus en plus recours à des crypto-actifs pour transférer des fonds vers et depuis l’étranger  : bitcoin, ether, mais également des stablecoin comme l’A7A5 — le premier indexé sur le rouble.

Ces transactions, qui prennent place hors du système bancaire traditionnel, menacent à terme l’efficacité des sanctions.

Sommes-nous entrés dans un troisième âge du regime change  ?

Depuis deux ans, Israël a habilement utilisé ses succès militaires pour entretenir proactivement autour de lui un chaos politique — de l’Irak à la Syrie jusqu’à l’Iran.

Nous revenons avec le chercheur Gilles Dorronsoro sur les implications de cette stratégie pour la région et pour le monde.

La déclaration d’un député iranien — ne disposant d’aucune capacité décisionnaire sur le sujet — suscite depuis hier une attention croissante, certains y voyant à tort une décision officielle du Parlement, voire de l’État iranien, de fermer le détroit d’Ormuz à la navigation.

Pourtant, il ne revient pas à l’Assemblée consultative islamique de prendre ce type de décision. Si l’Iran prépare toujours sa riposte à l’attaque américaine, les personnalités ayant appelé à bloquer le détroit d’Ormuz sont exclusivement des journalistes ou des personnalités politiques n’exerçant pas de poste à haute responsabilité.

Les réactions des pays des BRICS+ — un groupe de dix États, dont l’Iran — face à l’attaque américaine sur l’Iran du 21-22 juin laissent voir une division entre des membres condamnant fermement l’implication des États-Unis et d’autres appelant à la désescalade, sans cibler spécifiquement Washington.

Nous analysons leurs positionnements et déclarations.

La Russie a «  fermement condamné  » l’attaque américaine de la nuit dernière.

Mais il suffit de lire attentivement les dernières prises de parole de Vladimir Poutine au Forum de Saint-Pétersbourg — que nous traduisons et commentons ici — pour comprendre qu’un ajustement stratégique est en cours.

Incapable de soutenir l’ouverture d’un nouveau front au sud, la Russie pourrait, par réalisme, voir à nouveau sa stature internationale diminuée en décidant d’abandonner le régime iranien à Israël et aux États-Unis — en soulevant des interrogations sur sa solvabilité géopolitique.

Qui dénonce l’attaque décidée par Donald Trump  ?

Qui la soutient  ?

Une quinzaine d’heures après le lancement de l’opération Midnight Hammer par le président des États-Unis, une centaine de pays ont réagi officiellement, laissant apparaître des lignes de fracture à l’échelle mondiale mais également entre les pays européens.

Nous les cartographions.

Dernière mise à jour lundi 23 juin à 12h30 (Paris).