Résultat pour : la chine


Aux États-Unis, le président Biden est sur le point d’imposer des tarifs à 100  % sur les voitures électriques chinoises. À l’ère de la sécurité économique, une nouvelle présidence Trump changerait-elle vraiment la donne  ? Selon Renaud Lassus, cela ne fait pas de doute. Après avoir étudié pendant plusieurs mois Robert Lighthizer, son principal conseiller sur le commerce et la mondialisation — qu’on appelle à Washington «  the consigliere  » et «  the enforcer  » — il dresse le portrait géopolitique d’une figure clef, encore trop méconnue en Europe.

Aujourd’hui, mardi 14 mai, Biden devrait annoncer l’augmentation de 27,5 à 102,5  % des tarifs douaniers sur les véhicules électriques en provenance de Chine. Cette décision, principalement performative, ne devrait pas affecter réellement les importations américaines de véhicules chinois, qui ne représentaient que 2  % du total des automobiles l’an dernier. La décision pourrait néanmoins avoir un impact sur le montant des tarifs que la Commission européenne devrait annoncer d’ici le début de l’été.

En Russie, des intellectuels conservateurs non inféodés à Poutine débattent de l’hypothèse d’une Europe «  effrontée  » qui pourrait rechercher l’alliance avec Moscou. En opposant une «  Europe de Popper  » à une «  Europe de Spengler  », ils donnent à voir la controverse qui tiraille les tenants d’une Russie-civilisation contre ceux qui veulent croire à «  l’Occident d’après  ».

«  Lorsque l’été arrive, tous les êtres fleurissent.  »

Même en Europe, la visite de Xi en Serbie a pu surprendre. Pourtant, le choix de ce pays isolé sur le continent, avant-poste chinois en Europe au plan économique et militaire, ne doit rien au hasard—le moment de la visite non plus. Pour comprendre l’exercice diplomatique, il faut lire les mots signés par Xi Jinping à cette occasion.

Xi Jinping s’est rendu en France, en Serbie et en Hongrie du 6 au 10 mai pour son premier voyage en Europe depuis cinq ans. Si les résultats de la visite ont été modestes en France, une série de partenariats de coopération et d’investissement ont été annoncés dans les deux pays d’Europe centrale, illustrant la stratégie chinoise pour l’Europe  : traiter avec chaque pays individuellement.

Contre Washington, Pékin veut mettre en place une réorganisation sino-centrée du capitalisme global. Son programme n’est pas frontal  : il exige le déploiement d’un vaste projet contre-hégémonique à plusieurs dimensions. Benjamin Bürbaumer propose de prendre au sérieux cette stratégie — et les limites de sa compréhension dans une Europe qui n’arrive pas à bifurquer.

Le dernier sondage Gallup conduit dans 133 pays suggère une diminution de la perception positive du leadership américain comme chinois à l’échelle globale. Si l’enthousiasme vis-à-vis du rôle joué dans le monde par les États-Unis a progressé depuis la fin de la présidence Trump, les données collectées depuis 2007 par l’institut de sondage dessinent une tendance de fond.

«  Réalisme progressiste.  »

Pour le prochain cycle politique au Royaume-Uni, David Lammy est celui que Keir Starmer, a désigné pour être chef de la diplomatie britannique si le Labour remporte les élections. Dans un entretien fleuve avec le Grand Continent, il esquisse pour la première fois son plan d’action et sa doctrine globale, de l’Ukraine à Gaza en passant par l’Indo-Pacifique — et la recherche d’une coopération plus intégrée avec l’Union.