Le gouvernement chinois a annoncé la semaine dernière son intention de prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les « droits légitimes » des compagnies chinoises en Suède. Le porte-parole du gouvernement a appelé la Suède à reconsidérer ses décisions relatives au bannissement des équipementiers chinois pour les installations 5G, au risque de mettre en péril les relations commerciales bilatérales
Dans une économie industrielle à la numérisation croissante, l’infrastructure électrique constitue la cible par excellence, moins connue du grand public mais plus stratégique encore que les réseaux de télécommunications. Les réseaux de transport d’électricité constituent en tous points des infrastructures essentielles à la vie économique et sociale de chaque État au point qu’un black-out (c’est-à-dire une interruption de l’alimentation électrique) engendrerait des coûts socio-économiques extrêmement importants. Ils demeurent consubstantiels à la construction européenne et seront à ce titre des infrastructures-clés dans l’émergence d’une plus grande solidarité énergétique européenne.
Alors que la première phase de la pandémie de COVID-19 touche à sa fin dans le monde entier, nous sommes désormais mieux à même d’analyser certaines des transformations géopolitiques les plus profondes qui ont commencé à se sédimenter. Les transformations déjà en cours se dérouleront lentement, alors que la communauté internationale et la Chine commencent à reconstruire leur confiance ainsi qu’à refonder les conditions des relations internationales. Dans cette optique, il est important d’analyser l’essai programmatique du ministre des affaires étrangères de l’Union européennes, Josep Borrell, intitulé « La doctrine Sinatra ».
Depuis les vingt dernières années, la politique étrangère chinoise a intensifié l’internationalisation de ses grands groupes, augmenté de manière très significative les investissements à l’étranger, puis avec l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, accentué le rôle de la Chine comme puissance dans le système international. De plus en plus la Chine perçoit le continent africain comme un vaste marché sur lequel l’industrie chinoise, technologies innovantes (3G, 4G et demain 5G), en tête, peuvent constituer une alternative aux propositions occidentales, renforçant le déséquilibre très important de la relation commerciale et la dépendance croissante des Etats africains à la Chine. L’objet de cet article est de dégager les tendances politiques et diplomatiques du modus operandi du Parti-Etat dans l’ensemble des pays africains.
Pas de choix : le problème de la Chine pour la Russie n’est pas ce qu’il paraît
Asie septentrionale MoscouVladimir Poutine a le choix. C’est plus que ce que le peuple russe a eu lors du vote fictif du mois dernier sur les changements constitutionnels. Mais après avoir savouré sa victoire, le dirigeant russe doit retourner à son bureau au Kremlin – et à la question de savoir ce qu’il faut faire au sujet de la Chine.
Depuis ce dernier quart de siècle, la politique chinoise des pays européens s’est installée dans le dilemme réalisme / idéalisme. La pandémie de la Covid-19 en aura cruellement rappelé toutes les contradictions. Profondément asymétriques, les relations sino-européennes sont souvent mues, de part et d’autre, par des présupposés tenaces. Cet article propose de revenir sur la relation singulière, inscrite dans le temps long, entre l’Europe et la Chine et de comprendre les mécanismes à l’œuvre dans la redéfinition de cette même relation.
L’affrontement meurtrier entre la Chine et l’Inde dans l’Himalaya est un grand test pour Modi, et une grande préoccupation pour le monde
Asie Intermédiaire Asie OrientaleLundi dernier, une patrouille de l’armée indienne a affronté les troupes chinoises dans la vallée de la rivière Galwan, au cœur de l’Himalaya. Selon les rapports, aucune arme n’a été impliquée, mais le combat a fait au moins 20 morts parmi les soldats indiens. Bien que les affrontements et même les combats à mains nues entre les troupes chinoises et indiennes aient été relativement fréquents ces dernières années, il n’y a eu aucun décès sur la frontière contestée depuis des décennies. Ces affrontements sont généralement désamorcés par des discussions entre les commandants sur le terrain. Dans le cas présent, il semble que ces processus aient échoué, et ce à un moment où les relations entre la Chine et l’Inde – deux États dotés de l’arme nucléaire – sont déjà tendues.
Mauricio Claver-Carone, le conseiller du président Trump pour les questions latino-américaines, est devenu le premier président américain de la Banque Interaméricaine de Développement. La presse et les milieux libéraux le considèrent un faucon qui réussit à jouer sur trois tableaux, entre le maintien de l’embargo pour Cuba, son caudillisme en Équateur et la déstabilisation du régime Maduro.
Confrontée aux Etats-Unis en plein repli face aux enjeux internationaux d’une part, la Chine qui s’affirme comme partenaire alternatif aussi indispensable que menaçant d’autre part, et une Europe en proie à de multiples divisions, la politique étrangère du bloc européen s’apparente encore trop souvent à une vitrine de contradictions.
La résistible ascension de la Chine, pt. 3 : un hégémon partiel pour un monde trop grand
Asie OrientaleAprès avoir étudié les spécificités du Parti Etat chinois, sa mutation et le déploiement de ses intérêts à l’international, il importe de savoir si cette cyberpuissance autoritaire et nationaliste peut prétendre à l’hégémonie et si oui, dans quel domaine. L’Occident, mais pas seulement, l’ensemble des acteurs étatiques et non-étatiques du système international ont engagé une réflexion sur les prochaines manœuvres stratégiques du Parti-Etat. Cet article propose d’aborder quelques paramètres essentiels de l’hégémon Chinois, c’est-à-dire l’expression de la domination et de ses velléités de domination sur les autres entités au sens de Gramsci.