Durant cette campagne des européennes, des mots ont flotté dans le débat : populisme, nationalisme, progressisme ou encore souveraineté, qui dessinent aujourd’hui les lignes de force d’un véritable champ de confrontations politiques. Trop souvent, l’utilisation fréquente de ces notions dans les débats publics ne reflète pas suffisamment la complexité de leur définition et doit conduire à un travail indispensable d’analyse et de clarification. Ces derniers mois, des membres du Groupe d’études géopolitiques et de l’Institut Jacques Delors se sont réunis régulièrement pour tenter de clarifier cette notion. « Les mots de la campagne » est le rapport qui rend compte de leurs discussions.
La récente visite de Xi Jinping en Italie a débouché sur la signature de l’Italie d’un accord marquant son adhésion à l’Initiative de la Ceinture et de la Route (BRI). Cet événement diplomatique majeur a également été l’occasion de signer un accord directement avec le port de Trieste, ce qui donne à réfléchir sur une stratégie chinoise d’acquisition de ports méditerranéens de plus en plus agressive.
« Dans la crise au Venezuela, une autre voie est possible », conversation avec Temir Porras
AmériquesL’ancien directeur de cabinet de Nicolás Maduro propose une troisième voie pour sortir de la crise et faire dialoguer les deux camps qui s’opposent au Venezuela. Énarque, ancien conseiller diplomatique et Vice-Ministre des Affaires Étrangères d’Hugo Chavez, Temir Porras, qui se définit comme « social-démocrate », revient sur son expérience et analyse les causes profondes de la crise au Venezuela. Ouvrant peut-être la voie à un technopopulisme chaviste, il identifie les contours d’une « coexistence démocratique » possible à Caracas.
Le 2 mai Donald Trump a annoncé une augmentation de 10 % à 25 % des taxes sur plus de 200 milliards de biens chinois. La Maison Blanche entend ainsi affronter « la lenteur » des négociations entre les États-Unis et la Chine. Pourtant, l’interdépendance trentenaire entre les deux pays est déjà un facteur de risque pour l’économie mondiale depuis des années. La montée des tensions entre les deux géants pourrait provoquer une crise globale sans précédent mais aussi amorcer une progressive désintermédiation.
Après des années d’effort, les finances grecques semblent enfin être stables. La Grèce est cependant loin d’être remise de la crise et souffre encore de ses conséquences directes et indirectes. C’est l’occasion de faire le bilan de 11 ans de politique budgétaire en Europe. De quoi parle-t-on ? Peut-on dire que l’Europe toute entière a connu une austérité à l’image de la Grèce ? Une analyse des soldes budgétaires nous permet de donner une réponse.
La réponse européenne a longtemps tardé en raison des inquiétudes que suscite l’initiative chinoise. Cependant, alors que certaines puissances telles que les États-Unis tentent de s’opposer frontalement au projet chinois, l’Union européenne a choisi de développer un plan de connectivité qui pourrait être complémentaire à l’Initiative.
Un dossier synthéthique et quelques cartes pour saisir les limites l’un des dossiers les plus complexes de la géopolitique européenne.
Au lendemain de l’échec de la COP 25 il faut à nouveau se poser cette question simple : pourquoi est-il si difficile de sauver la planète ?
Nous avons invité Jeroen van der Veer à analyser le futur des marchés pétroliers, les défis posés par la transition énergétique aux géants industriels du pétrole et du gaz, ainsi que le rôle des grands dirigeants d’entreprises énergétiques dans l’Europe de demain.
Le projet des Nouvelles Routes de la Soie s’appuie sur un puissant réseau de banques publiques, en premier lieu la China Development Bank. Il s’agit là d’un aspect trop souvent méconnu de la politique économique extérieure de la Chine. Des signaux faibles importants à prendre en considération aussi en Europe, en occasion du sommet, aujourd’hui, du 16+1 à Dubrovnik, en Croatie.
Dans un récent article, l’économiste néerlandais Peter van Bergeijk soutient que la démondialisation est à l’œuvre depuis plus de dix ans, bien avant que les populistes n’aient gagné du terrain et ne s’en soient fait les partisans. La politique de Trump ou le Brexit ne sont que les avatars d’un processus plus long qui rend urgente la rénovation de la gouvernance économique mondiale.