Mathieu Gallard

Directeur d'études à Ipsos

Mathieu Gallard est directeur d'études à Ipsos France et spécialiste des opinions politiques.

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C’est une surprise presque totale  : pour la première fois de sa longue carrière politique, Narendra Modi va devoir gouverner avec une véritable coalition.

Pourquoi une campagne qui semblait gagnée d’avance a-t-elle finalement fait dérailler le succès annoncé du leader du BJP  ? De l’importance des basses castes à la stratégie de l’opposition, nous analysons en 10 points cette mise en échec et les perspectives qu’elle ouvre pour la démocratie indienne.

Le long parcours des élections législatives indiennes s’ouvre aujourd’hui, vendredi 19 avril, marquant le début de l’opération électorale la plus impressionnante de l’année 2024.

Entre le 19 avril et le 1er juin, près de 970 millions d’électeurs sont appelés aux urnes à l’occasion de sept phases de vote qui se dérouleront pendant près d’un mois et demi.

Nous vous proposons une synthèse en 10 points et visualisations pour comprendre ce processus hors norme.

Le vote se jouera peut-être au premier tour. Mais peut-être pas. Peut-être en faveur d’Erdogan. Peut-être en faveur de son opposant, Kemal Kilicdaroglu. Cette hypothèse pourrait alors ouvrir une nouvelle phase.

Avant le vote crucial de dimanche, où tout reste apparemment possible, Mathieu Gallard fait le point et ouvre des pistes.

Pourquoi les élections de mi-mandat sont-elles presque toujours catastrophiques pour le parti du Président  ? En croisant le modèle explicatif des «  pertes présidentielles  » et le contexte de cette campagne, Mathieu Gallard montre pourquoi les démocrates de Joe Biden ne réussiront probablement pas à conjurer ce mardi la malédiction des midterms — une défaite programmée dont l’ampleur reste toutefois à déterminer.

L’histoire le montre  : lorsque l’un des deux principaux partis du Royaume-Uni perd sa crédibilité au terme d’un choc de compétence, la crise s’installe dans le temps. Après le Brexit, l’ère Johnson et la chute de Liz Truss, le sentiment que les Tories n’ont ni ligne idéologique claire, ni stratégie politique bien identifiée, ni un leadership solide, est généralisé — il a même gagné les militants du parti.