La récente visite à Paris du secrétaire de la défense américain James Mattis témoigne que, nonobstant les nombreux différends entre les deux pays, les relations bilatérales de défense demeurent fortes, comme le montre le soutien renouvelé des États-Unis à l’opération Barkhane.
James Mazars de Mazarin
Une réunion récente en Grèce a montré que l’armée américaine prévoit d’y accroître sa présence afin de l’utiliser comme hub conduisant à la méditerranée orientale, en réponse à la dégradation des relations avec la Turquie, autre État membre de l’OTAN.
Nonobstant les divisions, les Congrès américain a adopté la loi d’autorisation de Défense nationale qui détermine le budget de la défense. Ce document témoigne de l’attachement américain à l’Otan et de son engagement pour renforcer la présence militaire américaine en Scandinavie ainsi qu’en Europe centrale et orientale.
L’US Army est engagée dans l’amélioration de la coordination de ses opérations spatiales à travers de la création d’un nouveau Command. Cette mesure signifie une réduction de l’influence pour l’US Strategic Command et impliquerait une restructuration des force américaines.
La création de deux nouveaux quartiers-généraux pour l’Otan, à Ulm et à Norfolk, dans le but d’améliorer la capacité de dissuasion contre la Russie souligne le statut de champ de bataille de l’Europe et avive les inquiétudes quant à l’efficacité des structures de l’Alliance.
Un nouveau plan, rendu public au sommet de l’Otan des 11 et 12 juillet, vise à déployer à court terme une force militaire conséquente. Mais, compte tenu de la faiblesse de leurs investissements dans la défense, il n’est pas certain que les États européens en soient capables.
Avec l’implication grandissante des Forces Spéciales autour de la mer baltique, la guerre non conventionnelle pourrait un élément central de la réponse de l’OTAN à la Russie.
Un nouveau prototype de char produit par un conglomérat franco-allemand témoigne de la possibilité d’accroître la coopération entre les industries militaires européennes.
L’armée américaine est en train de pratiquer de nouvelles procédures de renforcement pour ses troupes en Europe. Un changement tactique important, qui peut être mis en relation avec une probable nouvelle doctrine : le plafond de 2 % des dépenses militaires des alliés de l’OTAN n’est plus une priorité : les États-Unis préféreraient que les Européens se concentrent sur l’amélioration des infrastructures, essentielles en cas d’attaque russe.
La US Navy a remis en service la Deuxième Flotte sous le commandement de la Fleet Force Command, les forces atlantiques de la Navy. Elle sera commandée par un amiral de rang 0-9 (équivalent d’un amiral trois étoiles – le grade de cinq étoiles ne pouvant être atteint qu’en temps de guerre) avec comme objectif de contrer la patrouille russe en Atlantique ouest.
La France et l’Allemagne ont annoncé leur volonté de développer conjointement leur prochain avion de chasse, manifestant ainsi un refus apparent de l’offre de Lockheed pour le développement d’un programme F-35 allemand.
La compétition entre Raytheon et Lockheed pour développer le nouveau système de défense aérienne allemande se durcit. Ces deux compagnies américaines coopèrent chacune avec une firme européenne, respectivement la Rheinmetall allemande et le consortium européen MBDA constitué par BAE (Royaume-Uni), Leonardo (Italie) et Airbus.
L’administration Trump vient de nommer l’amiral Harry Harris ambassadeur en Corée du Sud. Marin de carrière, l’amiral Harris est actuellement à la tête du commandement des forces américaines dans le Pacifique et a servi d’intermédiaire avec le Département d’État.
En moins d’un mois, six avions militaires américains se sont écrasés, faisant un total de 16 victimes. Si le nombre de ces incidents augmente, c’est en raison de l’âge grandissant des avions et de leurs déploiements fréquents depuis 2001.
Washington. Le Président Trump a rencontré les dirigeants des pays baltes pour fêter le centenaire de leur indépendance. Au même moment, des troupes de l’Otan, baltes et autres, ont été certifiés pour faire partie des équipes de contrôle de l’appui aérien en Lettonie.