La recherche médicale a tourné à plein régime pendant la crise pandémique mondiale. Mais comment au juste se passe la recherche dans le domaine de la santé aujourd’hui, notamment avec l’importance qu’a pris l’intelligence artificielle dans le secteur ?
Nous avons rencontré Alexandre Gramfort afin de bénéficier de son éclairage et d’approfondir avec lui les enjeux de la recherche informatique et du domaine de l’intelligence artificielle à l’ère de l’ingénierie data-driven.
Gustave Ronteix
Pour assurer la continuité pédagogique, de nombreuses institutions universitaires publiques ont désormais recours à une application développée dans la Silicon Valley, Zoom. Pourtant son ergonomie et sa facilité d’usage ne doivent pas nous conduire à esquiver un débat sur le sens politique de cette adoption. Le cas Zoom dévoile-t-il la dimension d’un « tiers-monde numérique européen » ? Prise entre l’environnement numérique américain et chinois, l’Europe est obligée, dans une situation d’urgence, d’adopter des techniques hétérogènes, potentiellement prévaricatrices et asymétriques.
La crise sanitaire du Coronavirus a fait émerger une tendance de fond, une modification du travail de recherche, résultant en une plus grande ouverture des données et des travaux, ainsi qu’à une réactivité inégalée. nCov-2019 sera-t-il la bascule vers une banalisation de la science ouverte ?
De la recherche contre le cancer au changement climatique : l’Europe passe à la recherche par mission
BullesAfin de structurer le futur programme de recherche européen Horizon Europe, la Commission européenne a fait appel à une nouvelle méthode : la recherche par mission (« mission-oriented policy »). Le déploiement d’une telle méthode est inédite au niveau européen et doit permettre de maximiser les impacts de la recherche tout en la rendant plus lisible par les citoyens.
Le salon VivaTech s’est tenu pour la quatrième fois cette année à Paris. Ce fut l’occasion de relever le formidable succès de “la Tech”, mais aussi de faire le point sur les évolutions autour du développement européen en la matière.
Une victime importante du Brexit risque d’être la recherche britannique. Alors que le Royaume-Uni est financée de façon conséquente par l’Union, avec la plus grande participation aux très sélectives bourses ERC, une sortie sans-accord assombrirait considérablement ses perspectives à long-terme. Avec des conséquences graves aussi pour la recherche des autres États membres : l’exclusion des universités britanniques les plus performantes risque d’affaiblir globalement l’excellence de la recherche européenne. Signaux faibles des possibles effets de long période du Brexit sur les ambitions de l’Europe de devenir une “économie de la connaissance”.
La remise des prix Turing adoube les pères fondateurs de l’apprentissage profond, qui a joué un rôle crucial dans la résurgence actuelle de l’intelligence artificielle. Le prix reconnaît aussi dans une certaine mesure l’école de formation européenne en informatique, mais révèle en creux la difficulté de maintenir ces profils en Europe et d’y créer un pôle informatique industriel sur le vieux continent. Signaux faibles du retard de l’Union dans l’intelligence artificielle.
La Commission Européenne a de nouveau sanctionné Google, le 20 mars, pour pratiques anti-concurrentielles. Au delà de cette série de condamnations, c’est la vision européenne de l’écosystème numérique qui commence à prendre forme.
Ces dernières années ont vu une augmentation remarquable des sommes investies par les fonds de capital-risque dans des entreprises européennes. Cette dynamique met en valeur les forces, mais aussi en creux, les faiblesses de l’entrepreneuriat européen.
Après près de deux ans et demi d’âpres négociations et de luttes d’influence, un accord a été obtenu sur la directive sur le droit d’auteur. Celle-ci marque un tournant pour les industries culturelle et numérique et, au-delà, pour le modèle de répartition de la valeur sur Internet.
La sanction de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) à l’égard de Google marque un tournant dans la régulation des données personnelles et esquisse la position française d’un nécessaire débat européen à venir sur la question.