La réunion qui s’est tenue le 20 mai 2021 a marqué le début de la présidence tournante du Conseil de l’Arctique par la Russie. Plusieurs éléments laissent penser que le pays entend promouvoir ses intérêts dans la région, tout en jouant la carte du multilatéralisme et de la coopération avec les pays membres.
Camille Escudé
Camille Escudé Joffres est docteure associée au Centre d’études internationales (CERI) de Sciences Po Paris et professeure agrégée de Géographie. Elle est également vice-directrice du pôle "Nordiques/Arctique" du Groupe d'Etudes Géopolitiques (GEG), membre du GDR Arctique du CNRS, ainsi que du Comité National Français de la Recherche Arctique et Antarctique).
Le ministère français des Armées a publié en septembre 2019 un document de communication « La France et les nouveaux enjeux stratégiques en Arctique » dans lequel Paris envisage l’Arctique comme un territoire de compétition, sujet d’une course à l’appropriation. Cette vision stratégique s’appuie cependant sur un mythe à la vie dure.
Faire de l’Europe une puissance écologique, conversation avec Ségolène Royal
Énergie et environnementL’Ambassadrice pour les pôles et ancienne ministre de l’Environnement Ségolène Royal a partagé avec Le Grand continent sa vision stratégique pour appréhender l’avenir de l’Arctique et de l’Antarctique.
Pour la première fois, la réunion entre les ministres des Affaires étrangères des huit pays membres du Conseil de l’Arctique s’est conclue sans une déclaration commune, à cause de l’opposition des États-Unis à la référence au changement climatique. Si la querelle dérive d’une approche plus intransigeante de Washington, elle est plutôt isolé, puisque les autres pays de la régions souhaitent maintenir le dialogue ouvert et calmer les tensions.
« Arctic, Territory of Dialogue » : la coopération politique comme condition au développement économique
NordiquesLe Forum International Arctique, qui a eu lieu le 9-10 avril à Saint Pétersbourg, a montré la claire intention de la Russie d’intensifier le développement économique en direction de la région, d’importance stratégique pour Moscou, et l’intérêt des pays riverains dans la coopération circumpolaire. Signaux faibles de l’internationalisation croissante des enjeux arctiques.
La ville arctique d’Arkhangelsk est le théâtre de manifestations contre un projet de construction d’un site de traitement des déchets. Signaux faibles d’un problème qui ne se limite pas aux frontières nationales et menace l’entière région arctique, soumise de plus en plus à pressions et intérêts variés.
Le Canada et le Danemark s’engagent à régler au sein d’un groupe de travail commun leurs rivalités en Arctique.
Le réchauffement climatique a augmenté l’importance de l’Arctique dans les affaires internationales, mais les cinq États côtiers de l’océan Arctique cherchent de maintenir leur influence en imposant une conception de l’océan fondée sur le droit de la mer et l’accès aux ressources restreint aux États souverains.
Pressions du Kremlin pour le développement des routes arctiques, en dépit des règles de sécurité
NordiquesUn brise-glace russe transportant du gaz naturel liquéfié (GNL) depuis la plateforme de Yamal a été détenu quelques jours après avoir violé les règles de sécurité dans la Route maritime du Nord (RMN) à la fin du mois d’avril.
Le 28 avril 2018, l’Akademik Lomonosov, la première centrale nucléaire flottante du monde, a quitté le port de Saint Pétersbourg en direction de Mourmansk. Sa destination finale 5000 km plus loin sur la Route maritime du Nord sera Pevek, le port le plus important de Sibérie Orientale.
Londres. L’Organisation Maritime Internationale (OMI), institution de l’ONU spécialisée dans les questions maritimes, a inauguré ce lundi 9 avril à Londres la réunion biannuelle de son comité sur la protection environnementale maritime. A cette occasion, la coalition de 18 ONG « Clean Arctic Alliance » a appelé les membres de l’OMI à soutenir leur proposition […]
Londres. Le 4 avril 2018, cinq ans après un premier document intitulé « Adapting to Change », le Royaume-Uni a publié sa nouvelle stratégie arctique.