Asie septentrionale

Long format

Selon Vladislav Sourkov, longtemps éminence grise du Kremlin, avec la guerre en Ukraine, Vladimir Poutine a ouvert à l’échelle planétaire une nouvelle ère impériale.

Depuis, toutes les grandes puissances se projettent dans un espace «  sans frontières  ».

«  La Turquie intervient en Syrie conformément aux meilleures traditions de la Sublime Porte  ; la Chine tisse doucement ses Routes de la soie à travers tous les continents  ; Trump revendique le Groenland, le Canada, le canal de Panama…  ».

Nous le traduisons et le commentons ligne à ligne.

Frapper l’Ukraine et les pays européens avec des missiles nucléaires. Mettre fin aux principes de non-prolifération pour élargir le club des puissances dotées. Abaisser le seuil d’utilisation de la bombe.

Marlène Laruelle introduit et commente le deuxième volet du dyptique clef de Sergueï Karaganov sur l’avenir de la guerre et de la dissuasion nucléaire.

En lançant pour la première fois sur l’Ukraine jeudi 21 novembre un missile balistique à portée intermédiaire capable de transporter une ogive nucléaire, Poutine a pleinement fait entrer la rhétorique nucléaire dans sa guerre contre l’Ukraine et l’Europe. Le lendemain, au cours d’une allocution télévisée, le président russe a haussé d’un cran supplémentaire ses menaces à destination de l’Occident. Nous le traduisons — et commentons son intervention ligne à ligne.

La semaine dernière, à 750 kilomètres à l’est de Moscou, dans la capitale de la république du Tatarstan, dans la Russie de Poutine, les BRICS étaient réunis et représentés au plus haut niveau. De Xi à Poutine, de Ramaphosa à Modi, au-delà des accolades et des poignées de main autoritaires — que dit réellement la «  déclaration de Kazan  »  ? Nous introduisons ses «  douze thèses  » pour un nouvel ordre mondial.

À Moscou, depuis quelques semaines, une petite musique s’est installée chez les faucons dans l’entourage de Vladimir Poutine — et si on changeait de doctrine  ?

Nous traduisons l’entretien de Sergueï Karaganov, l’une des principales cautions intellectuelles du bellicisme poutinien, qui rêverait de repousser le seuil d’un cran.

«  Il y a bien longtemps, j’ai constaté que le monde se dirigeait inexorablement vers une vague de conflits militaires, menaçant de se transformer en une troisième guerre thermonucléaire mondiale, avec une forte probabilité d’anéantissement de la civilisation humaine.  »

Nous publions et commentons la première partie du diptyque clef signé par le très influent penseur stratégique du Kremlin, Sergueï Karaganov, sur l’avenir de la guerre et de la dissuasion nucléaire.

Cet été a été marqué par un événement d’une ampleur sans précédent depuis la fin de la Guerre froide  : 16 prisonniers, dont des détenus politiques russes et des journalistes occidentaux, ont été échangés contre huit citoyens russes — des espions et un tueur. Depuis, de nombreux étrangers restent emprisonnés, de nouveaux ont été arrêtés, et de nombreux Russes sont toujours en captivité.

Pour comprendre la persistance de ce phénomène et ce qu’il nous dit du régime de Poutine, nous lançons une série sur les prisonniers politiques en Russie.

Deux ans avant d’envahir l’Ukraine, la Russie de Poutine fixait par ordonnance sa stratégie sportive jusqu’en 2030. Soumis aux courants de la politique extérieure, le Kremlin oscille entre désir de réintégrer les grandes compétitions sportives mondiales et aspiration à en créer de parallèles. À la veille de la cérémonie de clôture à Paris, sur la suggestion de Lukas Aubin qui avait signé au début des JO un 10 points sur la géopolitique du sport en partant de la Russie, nous traduisons ce document officiel, révélateur d’un rapport illusoire au sport comme outil de soft power d’un pays paria.