Méditerranée

Al-Charaa et le techno-islamisme : géopolitique de la Syrie nouvelle, une conversation avec Wassim Nasr

HTC, al-Charaa : la Syrie après Assad

« La révolution est terminée, il faut construire un État » : Ahmad al-Charaa et l’avenir de la Syrie

HTC, al-Charaa : la Syrie après Assad
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Même si Vladimir Poutine vient d’affirmer le contraire dans son discours annuel devant la nation, la chute d’Assad pose un problème existentiel au projet poutinien  : pour la première fois depuis des siècles, la Russie pourrait ne plus avoir accès à la Méditerranée. Au sein de l’élite qui cherche à définir les doctrines du Kremlin, Fiodor Loukianov est une voix qui porte. Dans un texte très commenté, il appelle à un changement subtil  : profiter de cet échec pour concentrer tout l’effort de guerre sur l’Ukraine.

Dans un monde cassé qui reste dominé par l’interdépendance économique, il n’y a plus de modèle pour les politiques de développement.

Pour construire en dépassant la logique du chacun-pour-soi, il faut repartir des fondamentaux. Karim El Aynaoui et Hinh Dinh du Policy Center for the New South proposent une nouvelle vision globale — pensée à partir du Sud.

Le coup de Joulani et de HTC contre Bachar el-Assad n’est pas seulement un tremblement de terre pour la région. La prise éclair du pouvoir par le nouvel homme fort de la Syrie signe la victoire du «  djihadisme politique  » comme stratégie de conquête et doit être lu comme un tournant dans l’histoire de l’islamisme mondial.

Depuis quelques jours, la transformation au Moyen-Orient est entrée dans une nouvelle phase. De la fin de «  l’axe de la Résistance  » à «  l’axe de l’impuissance  », le leader de Hayat Tahrir al-Cham, al-Joulani, qui a renversé un demi-siècle de règne Assad en Syrie, vient de créer un appel d’air d’une intensité sans précédent — qui saura remplir ce vide  ?

Nous faisons le point avec Hugo Micheron.

«  Les Israéliens ont tort mais voici l’opinion générale  : nous ne pouvons plus faire confiance à nos voisins.  »

Dans le deuil et l’effroi, un consensus de la rage s’est installé à bas bruit dans le pays. Alors que les bombardements israéliens ont fait des dizaines de milliers de morts à Gaza, le sentiment de menace existentielle s’est étendu partout en Israël depuis le 7 octobre. Comment sortir de cette spirale  ?

Depuis l’attaque terroriste commencée il y a un an, le Moyen-Orient s’embrase. L’Iran est acculé. À Gaza, les bombes continuent de tomber. Au Liban, la guerre s’étend. Que nous disent la défaite de la coalition chiite et la persistance du Hamas  ? Comment explique-t-on la passivité des pays arabes  ? Quelle est la nouvelle stratégie d’Israël  ? Olivier Roy dégage les tendances d’un grand contexte.

Bientôt un an après le 7 octobre, la région est suspendue dans une situation étrange — la violence franchit toujours de nouveaux seuils mais sans se muer en guerre ouverte à l’échelle régionale. Entre l’Iran et Israël, comment expliquer cet équilibre dans l’escalade  ?

Rencontre avec l’ancien ministre de la Culture libanais, ancien envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye et auteur de La Tentation de Mars. Guerre et paix au XXIe siècle (Fayard, 2024), Ghassan Salamé.

«  Rome exige une mutation anthropologique  ».

Originaire de Pise, l’auteur de romans graphiques Gipi nous raconte l’histoire d’une conversion étonnante  : son Grand Tour, c’est une sorte d’odyssée quotidienne dans l’ombilic du monde — une série de chocs et de révélations qui l’ont finalement porté à épouser l’esprit romain. Une promenade pas si tranquille dans des recoins pas si touristiques de la ville éternelle.