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Poutine après Assad : la fin de l’influence russe au Moyen-Orient ?

Doctrines de la Russie de Poutine

Développer le nouveau Sud après le consensus de Washington

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Le coup de Joulani et de HTC contre Bachar el-Assad n’est pas seulement un tremblement de terre pour la région. La prise éclair du pouvoir par le nouvel homme fort de la Syrie signe la victoire du «  djihadisme politique  » comme stratégie de conquête et doit être lu comme un tournant dans l’histoire de l’islamisme mondial.

Depuis quelques jours, la transformation au Moyen-Orient est entrée dans une nouvelle phase. De la fin de «  l’axe de la Résistance  » à «  l’axe de l’impuissance  », le leader de Hayat Tahrir al-Cham, al-Joulani, qui a renversé un demi-siècle de règne Assad en Syrie, vient de créer un appel d’air d’une intensité sans précédent — qui saura remplir ce vide  ?

Nous faisons le point avec Hugo Micheron.

«  Les Israéliens ont tort mais voici l’opinion générale  : nous ne pouvons plus faire confiance à nos voisins.  »

Dans le deuil et l’effroi, un consensus de la rage s’est installé à bas bruit dans le pays. Alors que les bombardements israéliens ont fait des dizaines de milliers de morts à Gaza, le sentiment de menace existentielle s’est étendu partout en Israël depuis le 7 octobre. Comment sortir de cette spirale  ?

Depuis l’attaque terroriste commencée il y a un an, le Moyen-Orient s’embrase. L’Iran est acculé. À Gaza, les bombes continuent de tomber. Au Liban, la guerre s’étend. Que nous disent la défaite de la coalition chiite et la persistance du Hamas  ? Comment explique-t-on la passivité des pays arabes  ? Quelle est la nouvelle stratégie d’Israël  ? Olivier Roy dégage les tendances d’un grand contexte.

Bientôt un an après le 7 octobre, la région est suspendue dans une situation étrange — la violence franchit toujours de nouveaux seuils mais sans se muer en guerre ouverte à l’échelle régionale. Entre l’Iran et Israël, comment expliquer cet équilibre dans l’escalade  ?

Rencontre avec l’ancien ministre de la Culture libanais, ancien envoyé spécial des Nations Unies pour la Libye et auteur de La Tentation de Mars. Guerre et paix au XXIe siècle (Fayard, 2024), Ghassan Salamé.

«  Rome exige une mutation anthropologique  ».

Originaire de Pise, l’auteur de romans graphiques Gipi nous raconte l’histoire d’une conversion étonnante  : son Grand Tour, c’est une sorte d’odyssée quotidienne dans l’ombilic du monde — une série de chocs et de révélations qui l’ont finalement porté à épouser l’esprit romain. Une promenade pas si tranquille dans des recoins pas si touristiques de la ville éternelle.

«  La lutte pour le pouvoir politique se fait à Alger. Mais la lutte pour le sens de l’algérianité, l’enjeu vital de l’Algérie, il est à Oran  : si Troie tombe, qu’Oran devient une ville aseptisée, dévitalisée, alors c’est toute une culture et une façon de vivre qui auront disparu.  »

Dans ce nouvel épisode de Grand Tour, Kamel Daoud nous plonge dans les strates historiques qui servent de cadre à son roman, Houris, un «  monument littéraire  » sur la guerre civile algérienne—Prix Goncourt 2024.

«  Soyons francs, je suis allé en Israël pour la plage et le soleil, avant que le pays ne me rattrape.  »
Dans ce deuxième épisode de notre série d’été Grand Tour, Gérard Araud nous parle de sa vie en Israël, de sa découverte du judaïsme et de son lien avec le pays, sa culture et ses paysages. Déçu par le tournant vers l’extrême droite et l’hégémonie de Netanyahou, Gérard Araud se montre cependant confiant dans la possibilité d’un changement.