La disparition de Silvio Berlusconi hier aura un impact considérable sur l’équilibre politique de la coalition au pouvoir en Italie et sur les droites en Europe. En replaçant le berlusconisme dans son contexte historique, Lorenzo Castellani en dégage une fonction profonde — et présente les cinq scénarios ouverts par la mort du Cavaliere.
L’historien Hans-Lukas Kieser signe une biographie sur Talaat Pacha, acteur majeur de la Révolution des Jeunes Turcs qui a recentré les intérêts de l’Empire ottoman vers l’Asie Mineure tout en radicalisant la politique antichrétienne d’Istanbul — avant d’être l’initiateur et l’architecte du génocide arménien.
Silvio Berlusconi vient de mourir. Homme d’affaires et de télévision, il est le précurseur d’une politique par l’image bien avant l’ère Trump. Pour comprendre son parcours atypique — difficile à expliquer, impossible à transposer — il faut peut-être s’en remettre au regard.
Crise bilatérale permanente : comment structurer la relation entre la France et l’Italie ?
PolitiqueAlors qu’Emmanuel Macron et Sergio Mattarella s’apprêtent à inaugurer au Louvre l’exposition « Naples à Paris », comment trouver une continuité dans les soubresauts qu’a connus le couple franco-italien ces dernières années ? Jean-Pierre Darnis propose un nouveau concept pour saisir les contours d’une relation de plus en plus politisée.
La Naples du troisième scudetto est une ville qui semble avoir réintégré les limites d’une Europe « normale » et technocratique, reconnectée aux processus de transformation du capital financier. Une lecture urbaine et anthropologique de la victoire du Napoli au championnat d’Italie — signée Paolo Mossetti.
Pour Pasquale Annicchino, l’Italie de Meloni est « un navire à la dérive dans la mer post-chrétienne qu’est devenue la société occidentale ». Au milieu de cet océan houleux remué de guerres culturelles importées, elle maintient, en équilibriste et avec une marge de manœuvre étroite, un cap fragile — jusqu’à quand pourra-t-il tenir ?
L’Espagne est en train de se recomposer. Pedro Sanchez a provoqué des élections anticipées pour le mois de juillet. C’est un pari à haut risque. Entre le succès de la droite et le déclin inlassable de partis comme Ciudadanos et Podemos, François Hublet revient en dix points sur la tectonique des plaques qui secoue le Royaume après le scrutin du 28-M.
Ce ne sont pas les marqueurs économiques les plus visibles qu’il fallait suivre pendant cette campagne. En s’appuyant sur un capitalisme de connivence déjà bien établi, une anxiété sociale diffuse, une population rurale dépendante et une opposition déconcentrée, le président turc a appliqué une méthode rigoureuse. Derin Koçer montre comment Erdogan a utilisé l’économie et la géographie pour l’emporter en Turquie.
Élections du 28-M : ce qui se joue en Espagne, une conversation avec Antonio Maestre, Máriam Martínez-Bascuñán et Pablo Simón
Élections espagnolesAujourd’hui, on vote en Espagne dans plus de 8 000 villes et villages, et dans 12 communautés autonomes. Quels sont les effets de la campagne ? Pourquoi est-elle focalisée sur Madrid ? Quelle incidence les résultats de ce soir pourront avoir sur les élections nationales de la fin de l’année ? Pour comprendre un pays pris dans les transformations politiques profondes, nous avons invité Antonio Maestre, Máriam Martínez-Bascuñán et Pablo Simón à en débattre.
Une recomposition politique est-elle en train de se préparer en Espagne à partir de l’échelle locale ? Ce dimanche, les Espagnols iront aux urnes pour renouveler leurs conseils municipaux, leurs parlements et leurs gouvernements dans plus de 8 000 municipalités, 12 communautés et 2 villes autonomes.