La Catalogne décidera du sort de l’Espagne. Dans une analyse fine de la dernière décennie de conflits et de tensions politiques, Mario Ríos Fernández tente de comprendre les ressorts d’un vote paradoxal dans la communauté autonome. Alors que les indépendantistes ont rarement été si mal élus, ils seront les faiseurs de roi au Parlement. Joueront-ils la politique du pire — ou choisiront-ils d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de l’indépendantisme ?
Le facteur Puigdemont dans l’équation Sánchez, une conversation avec Josu de Miguel Bárcena
Élections espagnolesUne question constitutionnelle pourrait peut-être entraver les négociations entre Pedro Sánchez et les indépendantistes. Au-delà de l’alliance de gouvernement, elle soulève des problèmes plus profonds et plus structurants pour le Royaume d’Espagne. Pour le constitutionnaliste Josu de Miguel Bárcena, qui a déjà pris parti publiquement contre l’indépendance de la Catalogne, ils demeureront un facteur de tensions tant que la question ne sera pas tranchée politiquement.
Dans la nuit du 25 juillet 1943, le Grand Conseil du fascisme renversait Benito Mussolini. Ce moment clef pour l’histoire de l’Italie et de la Seconde Guerre mondiale reste enveloppé d’une épaisse couche d’interprétations contradictoires : entreprise téméraire de patriotes, conspiration sournoise de traîtres, suicide conscient ou involontaire d’un régime ou encore « euthanasie du Duce qui aurait perdu son charisme ». L’un des principaux historiens du fascisme italien, Emilio Gentile vient de consacrer à cette sorte de Rashōmon au Palazzo Venezia sa dernière enquête magistrale. Nous publions le prologue en avant-première.
Qui gagne ? Qui perd ? Les élections du 23 juillet en Espagne ont défié la plupart des pronostics et le vainqueur n’est peut-être pas celui que l’on croit. Dans une perspective fouillée, Pablo Stefanoni tente d’expliquer aussi bien l’amère victoire de la droite que la douce défaite du camp progressiste.
Ce soir, l’Espagne arrive à un point de bascule. À quelques heures des résultats, nous vous proposons de naviguer en images à travers une sélection des analyses publiées dans la revue — pour tenter de comprendre ce qui peut changer avec ces élections.
L’Espagne est au cœur d’un nouveau cycle : elle préside le semestre européen et s’apprête à voir peut-être sa majorité changer. Le ministre des Affaires étrangères de Pedro Sanchez présente la vision de Madrid pour l’Union.
Le Partido popular (PP) s’est-il converti à l’anti-politique ? Les débats pour remporter le scrutin du 23 juillet, qui prennent fin aujourd’hui, ont été marqués par une violence inouïe dans les termes. À la veille du week-end électoral, l’ambassadeur espagnol à l’OCDE et architecte de la politique économique de Sanchez prend position pour s’en inquiéter.
La fin du sanchisme ? une conversation avec Elizabeth Duval, Steven Forti, Diego Garrocho et Pilar Velasco
Élections espagnolesAlors que l’Espagne vote, quatre observateurs clefs de sa vie politique reviennent sur les déterminants de ces élections. Sans surprise, pour sauver — peut-être — le sanchisme, c’est le vote des gauches qui sera déterminant.
Au miroir des nationalistes européens. Alors que le continent entier observe la croissance de Vox, Giorgia Meloni suit la situation très attentivement : si ses alliés espagnols devaient prendre une place décisive au gouvernement, sa position continentale serait renforcée. Mais Vox et Fratelli d’Italia s’entendent-ils sur tout ? Une revue en dix points de leurs accords et désaccords.
Qui l’emportera le 23 juillet prochain en Espagne ? Alors que les sondages sont de plus en plus serrés, plusieurs scénarios se dessinent. Du plus probable au moins probable, l’élection à venir transformera profondément le visage du pays.