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«  Acter un changement d’époque ne constitue pas un programme.  » Dans un texte important commenté ici pour la première fois en français, Olaf Scholz détaille ce à quoi pourrait ressembler l’entrée de l’Allemagne dans une nouvelle ère mondiale – en articulant différentes échelles et en ouvrant la voie à des alliances inattendues.

Comment le parti Droit et Justice (PiS) a-t-il remodelé en profondeur la Pologne en s’attaquant à l’État de droit  ? Depuis 2015, cette entreprise de démantèlement a été bien plus profonde. Au-delà des aspects juridiques, elle plonge dans la politique mémorielle et va jusqu’à la charge sémantique des mots utilisés par le pouvoir pour inhiber toute possibilité de conflit politique vertueux.

L’affaire du «  cannibale de Rotenburg  », qui défraya la chronique il y a une vingtaine d’années, resurgit aujourd’hui dans le nouveau roman de Senthuran Varatharajah. Rot (Hunger) raconte une «  histoire d’amour  » sans commune mesure et pousse à l’extrême une réflexion sur le désir comme «  faim  » de l’autre, sur la langue du désir comme «  langue cannibale  ».

Dans Die Woche (La semaine), Heike Geißler, née en 1977 en Allemagne de l’Est, décrit une époque où tout part en vrille. Où les mardis ne suivent plus les lundis. Tel un sismographe, elle détecte les problèmes de nos sociétés, à la recherche d’une possible révolte. Un roman qui soulève de nombreuses questions sans y apporter les réponses.

Marica Bodrožić perçoit, relève, se souvient, découvre nombre d’éléments et de signes  : des «  sténogrammes de l’âme  » qui rappellent les «  sténogrammes de rêves  » évoqués un jour par Walter Benjamin. Seuls peut-être les oiseaux sont-ils capables d’en appréhender les liens invisibles. C’est la tâche qui leur revient, c’est là le «  travail des oiseaux  ».