Études


Au-delà de leurs tailles variables, les plans de relance des États européens diffèrent par rapport aux normes comptables retenues. En particulier, la France a inscrit la plupart de ses mesures en tant que mesures ad hoc et temporaires, au contraire de l’Allemagne. Dans tous les cas, le réel soutien budgétaire des États semble beaucoup plus mesuré qu’annoncé. L’OCDE et le FMI devraient veiller à ce que l’Union européenne, à commencer par la France et l’Allemagne, entende ce message.

Après plusieurs mois d’âpres négociations, le Conseil de l’UE et le Parlement ont trouvé un accord sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027 (CFP). Si les négociations budgétaires ne sont pas encore formellement arrivées à leur terme, cette percée ouvre la voie au déploiement du CFP à partir du mois de janvier.

Comme l’a affirmé Jean Monnet  : «  L’Europe se fera dans les crises et elle sera la somme des solutions apportées à ces crises  ». De la communauté européenne du charbon et de l’acier à la réunification de l’Allemagne, qui a permis de concevoir l’Union économique et monétaire à la hâte au début des années 1990, cette maxime semble toujours avoir été confirmée. Au début de la pandémie, la BCE a pris de nouvelles initiatives importantes qui ont permis de soutenir les mesures mises en place par les États membres pour lutter contre le virus. Toutefois, les membres de l’Europe du Sud s’abstiennent d’avoir recours aux prêts disponibles, en raison de la stigmatisation politique liée aux conditions de réforme.

D’après un article publié par la BBC le 30 Octobre, le gouvernement anglais serait prêt à donner son accord pour la construction d’une nouvelle paire de réacteurs EPR sur le site de Sizewell C. Cette annonce arrive une semaine avant la parution d’un article publié par le Financial Times annonçant le possible soutien public pour le développement d’un programme nucléaire de 16 petits réacteurs modulaires, avec un design domestique proposé par l’entreprise Rolls-Royce. A un an de la COP 26, le Royaume-Uni enverrait ainsi des signaux politiques en faveur du nouveau nucléaire, avec des nouvelles perspectives qui pourraient se dessiner aussi en Europe avec une intervention plus importante des États dans le financement des nouveaux projets.

Le 23 septembre dernier, la Commission européenne a proposé un Nouveau Pacte sur la migration et l’asile, un document politique important qui conformément à ce qui a été annoncé dans le discours sur l’état de l’Union, pourrait être mis au cœur de son mandat. De surcroît, ce texte se trouve publié à un moment où les crises s’accumulent dans l’Union européenne. Afin de mettre le Nouveau Pacte en perspective, nous en discutons avec Jean Pierre Cassarino, Professeur au Collège d’Europe (Natolin, Pologne), chercheur associé à l’IRMC de Tunis et ancien titulaire de la Chaire d’études sur les migrations à l’Institut d’Études Avancées (IMéRA), Université Aix-Marseille.

Le week-end dernier, le peuple algérien a adopté sa nouvelle constitution. Un vote décrié, au vu du très faible taux de participation. Pour Francis Ghilès, le référendum de dimanche dernier représente une certaine victoire du hirak, le mouvement populaire qui a obtenu la démission d’Abdelaziz Bouteflika. Pour autant, le futur est incertain, alors que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune est actuellement hospitalisé en Allemagne.

La directive sur la sécurité des réseaux et de l’information (directive NIS) est l’un des textes législatifs les plus importants de l’UE dans le domaine de la cybercriminalité. Quatre ans seulement après son entrée en vigueur, la Commission européenne devrait présenter une révision de cette cyberlégislation d’ici la fin de l’année. C’est un excellent moment pour envisager une révision dans le contexte du débat brûlant sur l’autonomie stratégique et la souveraineté numérique dans l’UE. Ce faisant, on découvre des ingrédients surprenants qui peuvent être utilisés dans la préparation de la nouvelle législation et, en prime, permet un changement pour les traités de l’UE.