Entretiens


Si son langage est plus diplomatique que celui d’un Yarvin ou d’un Lyons, c’est qu’à la différence d’autres intellectuels du trumpisme, Gladden Pappin a des fonctions opérationnelles.

Depuis quelques années, entre Budapest et Washington, il est l’un des artisans clefs de la convergence idéologique entre Trump et le régime d’Orban — une «  parenté stratégique  » cultivée aujourd’hui dans les think tanks et les cercles du pouvoir conservateur des deux côtés de l’Atlantique.

Alors que Trump est à Rome pour les funérailles du pape, nous l’avons rencontré.

Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’hégémonie du dollar est en train de vaciller. Pourtant, ni l’euro, ni le yuan et encore moins le bitcoin ne semblent pouvoir devenir, demain, des monnaies de réserve.

Pour comprendre pourquoi — et tenter de s’orienter dans un moment d’incertitude extrême — nous avons interrogé l’un des plus grands spécialistes de la monnaie, l’économiste Barry Eichengreen.

«  Au Vatican les plus hauts responsables m’ont demandé de quoi je voulais parler avec le pape. Je leur ai répondu  : de la résurrection de la chair et de la vie éternelle. Je veux lui demander si ma mère verra mon père après la mort.  »

Le nouveau livre de Javier Cercas est un événement littéraire  : un roman vrai qui a le pape François pour personnage principal.

Dans un entretien fleuve, il nous confie la genèse de ce projet hors norme.

Dans son dernier livre, le grand écrivain colombien Juan Gabriel Vásquez se met dans la peau de la sculptrice Feliza Bursztyn — son fantôme.

À Paris, chez lui et à deux pas de l’atelier de l’artiste qui continue à le hanter, nous l’avons rencontré pour chercher à comprendre comment il avait voulu «  utiliser la littérature comme un lieu de mémoire  » et accéder à la connaissance des être au-delà des sens — un chemin que seul permet le langage de la fiction.

Après un séjour à Palo Alto, Carl Schmitt s’installe à Washington. Mais est-il vraiment possible de consolider un empire si le sceptre passe entre les mains des géants du numérique  ?

Ce troisième et dernier volet de notre entretien fleuve avec Curtis Yarvin explore les éléments les plus radicaux et contradictoires de la théorie politique qui informe les élites contre-révolutionnaires trumpistes.

Aujourd’hui paraît en librairie le nouveau numéro papier du Grand Continent, sous la direction de Giuliano da Empoli, qui en signe l’introduction.

De Trump aux errements stratégiques européens, nous sommes revenus avec lui sur l’ambition de ce volume  : «  puisque le défi est philosophique et culturel, toute résistance commence par la connaissance.  »

Alors que la «  pause  » dans la guerre commerciale de Trump épargne — partiellement et temporairement — les Européens, la visite de Pedro Sánchez a Pékin a beaucoup fait débat.

L’Espagne est-elle aux avant-postes d’un changement de cap dans la politique chinoise de l’Union  ?

Nous avons interrogé son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.

«  La vérité, c’est que le monde et ses habitants peuvent être détruits — mais qu’ils peuvent encore être sauvés. Et c’est cela qui est occulté  : pas seulement sur le modèle réactionnaire du déni de la gravité de la situation écologique globale, mais également avec le sentiment qu’il serait trop tard, qu’on ne pourrait plus rien faire. Le confort du désespoir de gauche d’un côté, le déni de plus en plus délirant de la réaction de l’autre.  »

«  Chaque révolution dépend d’un groupe de gens jeunes et talentueux prêts à se surpasser. En ce moment, Washington grouille de ces jeunes loups révolutionnaires.  »

Dans le deuxième volet de notre entretien fleuve avec Curtis Yarvin, nous avons essayé de comprendre la théorie du pouvoir de celui qui inspire la nouvelle élite réactionnaire qui veut subvertir la démocratie américaine.