Que fait le Covid-19 à nos économies, à l’échelle mondiale ? Une grande analyse signée Olivier Blanchard.
Depuis la fin de la Guerre froide, le capitalisme n’a plus de rival. Néanmoins, il s’est scindé en deux espèces : un capitalisme méritocratique libéral, mené par les États-Unis, et un capitalisme politique, mené par la Chine. Plus que deux États, ce sont deux modèles qui s’affrontent aujourd’hui dans une guerre d’attractivité.
« No representation without taxation ».
Le débat sur les coronabonds n’est pas pertinent. Selon Nicolas Leron, la démocratie européenne n’existe pas. Une vraie démocratie ne pourra émerger qu’avec la mise en place d’un impôt européen.
L’économiste Gilles Saint-Paul réaffirme avec vigueur la position libérale, contre les pressions de ce qu’il appelle le « complexe administrativo-médiatico-universitaire ».
Contre la neutralité naïve de certains économistes, la sociologue Ève Chiapello propose un enseignement plus transversal de la discipline.
Dans cette généalogie des utopies et des controverses sur l’abolition de la guerre, Herfried Münkler montre que ce rêve, sous les diverses formes qu’il prend depuis l’Antiquité, est aussi ancien et constant que la guerre elle-même.
Pour Céline Spector, il faut saisir l’occasion de la crise pour faire de l’Europe sociale et environnementale le bien « commun » susceptible de constituer, après la paix et la prospérité, le nouveau telos de l’Union européenne.
Ken Loach et son scénariste Paul Laverty racontent la condition des travailleurs à l’époque de Jeff Bezos
En appelant à la prudence dans l’analyse, Nicolas Tenzer pointe les limites de la prospective et met en lumière l’importance des décisions stratégiques. Il appelle à profiter de ce moment pour préparer les opinions à se méfier de la propagande de ceux qui voudraient tirer parti de la crise.
À la faveur de la pandémie de Covid-19, les structures technocratiques risquent de réaliser l’agenda politique des populistes.